Dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général a alerté les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Coi sur les défis à relever dans la région, 40 ans après la création de l’organisation régionale. Selon lui, ce sommet se tient à un moment charnière. « Notre monde est confronté à des bouleversements climatiques majeurs et à l’érosion accélérée de la biodiversité. Notre région, naturellement vulnérable, doit faire face à l’amplification des risques sécuritaires, sanitaires et économiques», a-t-il déclaré.
Il a également appelé à la solidarité de tous. «Dans ce contexte tendu, le besoin de solidarité, de coopération et d’un multilatéralisme renforcé n’a jamais été aussi urgent», a-t-il ajouté, avant d’annoncer que ce sommet constitue un «appel à un multilatéralisme solidaire, humaniste et concret».Le secrétaire général a noté l’importance du thème retenu pour ce sommet. «La sécurité et souveraineté alimentaires pour le développement du marché de l’Indianocéanie » est pour lui un thème particulièrement pertinent. « Il ne s’agit pas seulement d’agriculture, de commerce ou de connectivité. Il s’agit aussi de santé, de nutrition, de résilience climatique, de protection des écosystèmes, de valorisation de notre patrimoine culturel et de modes de vie durables», a-t-il précisé.
La confiance et des ambitions partagées
Le chef de l’instance exécutive de la Coi a, par ailleurs, déclaré qu’« en impulsant, au plus haut niveau, la dynamique de sécurité alimentaire et de commerce régional, nous traçons un cap ambitieux pour notre avenir commun ». Il a proposé la création d’un espace agricole régional, fondé sur la confiance et des ambitions partagées.Cet espace de confiance, rêvé par les pères fondateurs, doit être, selon lui, capable de «garantir la disponibilité de terres à vocation régionale tout en facilitant et sécurisant les investissements ; renforcer la connectivité et la mobilité entre nos îles ; harmoniser nos normes commerciales et améliorer les normes sanitaires et phytosanitaires pour fluidifier les échanges ».
À la fin de son discours, il a dressé un bilan des grandes réalisations de l’organisation, 40 ans après sa création. Il a affirmé qu’en quatre décennies, « la Coi est devenue une organisation régionale reconnue, portée par des équipes passionnées et compétentes, soutenue par des partenaires fidèles ». Il a rappelé la contribution de la Coi dans la région, en matière de stabilité politique, de développement économique et humain, de sécurité maritime et d’environnement.
