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Editorial / Les Comores en ordre de marche

Editorial / Les Comores en ordre de marche

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Avec la nouvelle législature qui se dessine, le président de la République aura sans nul doute les coudées franches pour mettre davantage les Comores en ordre de marche.

 

Les Comoriens ont été appelés aux urnes hier dimanche 19 janvier 2020. Pour ce premier tour, 81 candidats dont huit femmes se sont départagés les quelques 318.642 électeurs. Ces législatives viennent parachever un long processus de réformes profondes de nos institutions.


Des réformes issues des recommandations des Assises nationales tenues en février 2018 et dont l’objectif est d’offrir des nouvelles marges aux autorités pour réussir un plan de développement ambitieux approuvé le 2 décembre dernier à Paris.

Ainsi, le premier pas posé était ce dialogue intra-comorien, initiative du mouvement 11 août à la tête duquel, le feu Ali Bazi Selim et dont le président de la République s’est «volontiers accédé à la démarche sans réserve pour que ces assises se tiennent et soient participatives et représentatives afin qu’elles aient toute la crédibilité requise sur le plan national et international», avait-il affirmé. Avant d’ajouter que ces «assises nationales n’ont forcé, ni exclu personne. Aucun patriote n’a été empêché d’y participer».

Le processus se poursuivra par l’organisation d’un référendum en juillet 2018 pour l’adoption d’une nouvelle constitution qui ouvrira la voie à des élections présidentielles et gubernatoriales anticipées à l’issue desquelles le président Azali Assoumani sera réélu au premier tour. Les législatives et les communales boucleront ainsi ce cycle électoral qui a vu les Comoriens convoqués aux urnes pour la quatrième fois en quatre ans.


Et comme dans les échéances précédentes, le gouvernement a réussi le pari de la tenue effective de ces élections. Malgré les appels au boycott, le vote s’est déroulé dans le calme.

Pour ce scrutin, l’enjeu est de taille pour le président de la République qui a réussi à bien négocier avec volontarisme le virage du développement en arrivant à convaincre les partenaires au développement d’accompagner le plan Comores Emergentes (Pce). Pour pouvoir dérouler sans entrave son projet de faire les Comores un pays émergent à l’horizon 2030. Et par ricochet mener les réformes nécessaires devant assoir les bases de cette nouvelle vision, le président Azali Assoumani a besoin d’une majorité stable, d’une législature à la hauteur des nouveaux enjeux et capable de partager avec bonne foi ce nouveau deal historique.


Incidemment, ce scrutin devait mettre fin à une situation peu envieuse qui a conduit, des fois, le chef de l’Etat à légiférer par ordonnance, résultat d’un parlement sans majorité claire.

Avec la nouvelle législature qui se dessine, le président de la République aura sans nul doute les coudées franches pour mettre davantage les Comores en ordre de marche.

Maoulida Mbaé

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