Pour les prochaines échéances électorales du 24 mars et 21 avril prochains, les candidats à l’élection du président de l’Union et des gouverneurs des îles sont officiellement autorisés à se lancer dans la compétition depuis au premier coup de minuit et jusqu’au 22 mars. Et cela conformément à l’article 77 du code électoral pris en compte depuis les 24 et 25 décembre 2018. A cet effet, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a lancé officiellement la campagne à l’issue d’une cérémonie organisée pour la circonstance, mardi en fin de journée. Un code de conduite pour la campagne a été communiqué à cette occasion à tous les candidats. Ce code de conduite des partis politiques et des candidats est composé de 14 articles visant à instaurer «une vie politique apaisée, non violente, respectueuse des droits de l’homme et des principes, et valeurs démocratiques aux Comores».
Lors de cette cérémonie, le président de la Ceni, Djaza Ahmed Djaza, a fait part de l’engagement de la Ceni à tenir «des élections libres et transparentes» les 24 mars et 21 avril prochains. «Les résultats qui seront proclamés à l’issue de ce scrutin seront à tous égards conformes au verdict des urnes», a-t-il indiqué. Le président de la Ceni appellera, à cette occasion, la presse à jouer son rôle pendant la période de campagne. «La modération dans le ton et dans l’engagement devraient être de rigueur. Aidez les électeurs à comprendre pour pouvoir mieux faire leur choix mais évitons, toutes et tous, les amalgames et les stigmatisations», a-t-il relevé.
Pour sa part, le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, déplore quant à lui, l’absence de certains candidats à la cérémonie. «Certains candidats n’ont même pas jugé nécessaire d’envoyer des représentants alors que cette cérémonie est important pour le lancement de la campagne».
Interrogé sur le cas du candidat Mohamed Ali Soilihi, dont la candidature a été rejetée et qu’un recours est en train d’être examiné par la Cour suprême pour intégrer la liste des candidats, le ministre a fait comprendre qu’il n’aura aucune objection quant à la décision de la Cour suprême. «Cette décision revient à la Cour et je ne peux pas interagir»,
Pour le candidat au présidentiel, Ahamada Mahamoud, les programmes des candidats ne doivent pas être truffés de démagogie. «Chaque candidat doit présenter au peuple un programme réaliste et réalisable», a-t-il souligné.
Bahiya Soulayman