En attendant qu’elles soient validées par la Cour suprême, les nombreuses candidatures à la magistrature suprême permettent de tirer quelques constats préliminaires. D’abord, on constatera une multitude de candidats dans les rangs de l’Union de l’opposition. Ensuite, une pléthore historique de candidats indépendants qui donne lieu à un débat sur la pertinence de la loi sur les partis politiques. Celle-ci reconnait l’existence légale de six partis politiques. Et enfin, on note l’absence d’une femme-candidate à l’élection anticipée du président de l’Union. Ce sont, en tout, 32 hommes aux statuts et profils divers qui ont retiré le formulaire de candidature à la Cour suprême. La section constitutionnelle a enregistré 20 dépôts jusqu’à hier à 23 h 40.
Quatre partis seulement
On note quatorze candidats indépendants. En effet sur les 20 dossiers déposés seuls quatre candidats portent l’étiquète d’un parti politique. Il s’agit du chef de l’Etat, Azali Assoumani de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), de l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi, de l’Union pour le développement des Comores (Updc), du député de Moroni-nord, Ibrahim Mohamed Soulé, du parti Juwa et de l’ancien conseiller politique d’Ikililou Dhoinine, Moustoifa Saïd Cheikh, du Front démocratique (Fd). Tous les autres donc sont des candidats indépendants.
L’actuel gouverneur de Ngazidja, Hassani Hamadi et son prédécesseur Mouigni Baraka Saïd Soilihi tout comme le leader du Ridja, Saïd Larifou, ont fait le choix de postuler sans l’étiquette de leurs formations politiques respectives. Pour ce qui est de l’un des principaux partis de l’opposition, le Juwa, seul Ibrahim Mohamed Soulé déclaré gagnant à l’issue de la primaire du parti porte les couleurs de sa famille politique. Fahmi Saïd Ibrahim, arrivé quatrième de la dernière élection présidentielle, Me Mahamoud Ahamada, avocat de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi et Said Djaffar El Macelie ont fait le choix de se porter candidats malgré le verdict de la primaire.
Une pléthore de candidats
indépendants
A ces candidats s’ajoutent d’autres hommes qui aspirent eux aussi briguer la magistrature suprême. L’ancien chef d’Etat-major, le colonel Mohamed Soilihi (Campagnard) a été le premier à déposer son dossier de candidature. Vendredi 18 janvier le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Achmet Saïd, et le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Ibrahim Ali Mzimba, ont suivi le pas. Bourhane Abdallah, un entrepreneur, est aussi candidat tout comme Salim Saandi président du parti Al-Qamar. Anciens membres de la Crc, Hamidou Karihila et Ali Mhadji, respectivement ancien secrétaire d’Etat chargé du monde arabe et député du Hambuu, sont à la conquête de Beit-Salam. À 18 h, c’est l’ancien ambassadeur des Comores aux Etats-Unis, Soilihi Mohamed Soilihi, qui s’est rendu à la Cour suprême pour déposer son dossier de candidature. On a appris à la dernière minute l’enregistrement de la candidature du secrétaire général de l’Updc, Youssouf Boina.Tout comme celle de Zile Soilih, l’un des membres éminents de la diaspora comorienne de France.
La section constitutionnelle de la Cour supreme a, jusqu’au 10 février prochain, pour rendre publique la liste définitive des candidats aux élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles. La décision de la haute juridiction ne peut pas, en principe, faire l’objet de recours.
Liste provisoire des prétendants
(classés par ordre alphabétique)
- Achmet Saïd (indépendant),
- Ali Mhadji (indépendant),
- Azali Assoumani (Crc),
- Bourhane Abdallah (indépendant),
- Said Djaffar Elmacely (indépendant),
- Fahmi Saïd Ibrahim (indépendant),
- Hamidou Karihila (indépendant),
- Hassani Hamadi (indépendant),
- Ibrahim Ali Mzimba (indépendant),
- Ibrahim Mohamed Soulé (Juwa),
- Mahamoud Ahamada (indépendant),
- Mohamed Ali Soilihi (Updc),
- Mohamed Soilihi (indépendant),
- Mouigni Baraka Saïd Soilihi (indépendant),
- Moustoifa Saïd Cheikh (Fd),
- Saïd Larifou (indépendant)
- Salim Saandi (indépendant),
- Soilihi Mohamed Soilihi (indépendant),
- Youssouf Boina (indépendant)
- Zile Soilih (indépendant).
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