Samedi 11 novembre dernier, au restaurant La grillade de Moroni, le président du parti Ulezi, Natuk Mohamed Mouzaoir, a annoncé devant les médias sa candidature au poste de président de la République, dans le cadre des élections de janvier prochain. Tout au long de sa déclaration, le jeune candidat n’a pas cessé de revenir sur le contexte actuel du pays, avec notamment la crise économique qui y sévit et les tensions politiques qui ne s’apaisent pas.
Des élections libres et transparentes
Il a abordé trois thèmes, à savoir son point de vue sur le bilan du pouvoir sortant, la vision du parti Wlezi sur les conditions d’organisation de ces élections et enfin la position et le rôle que compte jouer son parti dans ce débat politique. « Nul n’ignore aujourd’hui les conditions de vie difficiles dans lesquelles vivent les Comoriens. Et nul ne peut dédouaner le régime en place dans notre pays depuis 2016. Cela nous permet de dire tout simplement que le bilan du régime actuel est négatif dans tous les domaines. Il serait encore un mauvais signe si ce pouvoir devait être reconduit encore 5 ans de plus », a-t-il d’abord introduit.
Il a ensuite exprimé sa joie de voir que beaucoup de mouvements politiques, notamment de l’opposition, manifestent leur volonté de participer aux prochaines élections. « C’est la seule voie pour nous d’accéder au pouvoir car nous sommes des démocrates. Maintenant, il faut qu’on se mobilise tous, que l’on mobilise la communauté internationale et qu’on exige des autorités politiques qu’il y ait des élections libres et transparentes », a-t-il ajouté.
Parmi ses conditions, Natuk Mouzaoir exige que l’armée reste dans les casernes car pour lui, il y a juste besoin d’un service de maintien de l’ordre dans les villes et villages et que tout soit mis en place contre les éventuelles fraudes. Le jeune candidat voudrait que l’Union africaine et les partenaires soient vraiment associés au processus électoral et que des observateurs nationaux et internationaux puissent être en mesure de veiller de manière permanente à l’ensemble des bureaux de votes.
Le parti Ulezi estime qu’il serait incohérent de ne pas s’engager « dans ce rendez-vous crucial pour l’avenir de notre pays ». « La façon dont notre pays est gouverné ne garantit pas un avenir meilleur pour les générations futures. Ma candidature est mûrement réfléchie dans l’objectif d’apporter des vraies réponses aux préoccupations du peuple comorien. Une candidature qui mettra la jeunesse et la justice sociale au cœur de mon projet », a expliqué le candidat, tout en citant, entre autres, le chômage de masse des jeunes, la pauvreté qui gagne du terrain, les inégalités et les fractures sociales, la corruption, une justice inexistante qui sont, selon lui, autant de préoccupations qu’aucun des gouvernements successifs n’a pu ou su répondre.
En acceptant de relever le défi, Natuk Mouzaoir déclare avoir sillonné les routes, les places publiques de Ngazidja, de Mwali et Ndzuani à la rencontre des citoyens, et pris le temps d’écouter les différentes catégories et corps de la société. « Ils m’ont rappelé les maux qui rongent notre pays : corruption, précarité, famine, déscolarisation, fracture éducative, injustice, pollution, insécurité….mais aussi leurs rêves de léguer à leurs enfants un monde meilleur », a-t-il avancé.
