La cérémonie de l’investiture du docteur Salim Issa Abdillah comme candidat du mouvement «Nalawe » (une alliance du parti Juwa et des coalitions Front commun pro-élection et G10), a eu lieu le dimanche 12 novembre dans sa ville natale de Fumbuni. Elle a été ouverte par le mot de bienvenue prononcé par le notable Hassane Maziada qui, par un proverbe comorien, a souhaité la bienvenue à l’assistance et a annoncé le triomphe prochain du médecin, candidat à l’élection présidentielle de janvier 2024. Selon lui, «le peuple est fatigué du gouvernement qui gaspille et détruit » son « avenir ».
Favorables à la tenue des élections
Lors de cette cérémonie, Ibrahim Mohamed Soulé, ancien prétendant à la candidature du parti Juwa au poste de président, a montré son soutien au candidat choisi, et a appelé en même temps les autres à faire de même pour consolider leur force. Il a ensuite reproché au président de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) ses propos jugés «autoritaires quant à la présence prochaine effective des militaires dans les bureaux de vote », soulignant que «c’est un piège d’intimidation ».
Il a appelé ses collègues qui ne sont pas favorables à la tenue des élections à «rester prudents», et a également appelé les citoyens à voter massivement pour la sécurisation des voix de leurs candidats. Avant de terminer son discours, Ibroihim Mohamed a cité les noms des candidats au poste de gouverneur : Mohamed Abdou pour Mwali, Mihdhoir Sagaf (Ngazidja), et Mohamed Soilihi (Ndzouani). Pour Ibrahim Abdourazak alias Razida, «la seule issue possible pour déloger Azali est d’unir les forces vives de l’opposition contre lui », car selon lui, « la politique de la chaise vide n’a jamais arrangé l’opposition ». «Je lance un appel à nos confrères de l’opposition pour soutenir ce mouvement Nalawe car il est temps de dire stop à Azali», a-t-il dit.
Au cours de cette présentation, l’avocat Ibrahim Ali Mzimba a affirmé que «le moment est venu pour la région de Mbadjini de gouverner», car selon lui, « la région est unie ». Il a fait appel à la paix en tant qu’homme démocrate et républicain, militant toujours pour la paix, d’où «le choix de participer aux élections, la voie civilisée pour détrôner l’actuel président et non la voie de la violence ». Selon lui, la communauté internationale porte un intérêt particulier au déroulement des prochaines élections et veillera à ce qu’elles soient libres et transparentes.
Le mot de la fin est revenu au candidat investi, Salim Issa Abdillah, qui a tenu à remercier toutes les personnalités politiques qui ont fait le choix de le présenter et de le soutenir pour son élection au poste de président, promettant de donner le contenu de son programme dès l’ouverture officielle des campagnes au mois de décembre.
Par Saïd Toihir