Les Comoriens seront appelés dans les prochains mois à élire leurs représentants devant siéger à l’Assemblée nationale. Si l’opposition brandit déjà la menace du boycott, les partis politiques qui soutiennent le pouvoir se mobilisent déjà et fourbissent leurs armes à quelques mois de ces échéances. C’est dans ce cadre que l’alliance de la mouvance présidentielle (Amp) a été reçue vendredi en fin d’après-midi à Beit-Salam. Sans surprise, l’ordre du jour portrait sur les élections législatives prévues en janvier 2020.
Plusieurs leaders de la mouvance, notamment l’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mze soule Elbak, l’ex gouverneur Mohamed Abdouloihab ou encore le vice-président de l’Assemblée, Maoulana Charif, y ont pris part.
Fin des rivalités ?
Après avoir remercié les siens pour la solidarité dont ils ont fait preuve depuis qu’ils se sont alliés, le chef de l’Etat, a abordé la question des législatives. Il leur a annoncé la convocation du collège électoral. Selon le décret publié avant-hier samedi, le premier tour des élections législatives aura lieu le 19 janvier prochain. Quant au second tour, il se tiendra simultanément avec l’élection des conseillers municipaux le 23 février. C’est une rencontre habituelle, a tenu à rappeler le secrétaire général de l’Alliance des partis et groupements politiques de la mouvance. «Nos échanges tournaient autour du prochain scrutin. Nous savons tous que les mandats des députés qui siègent à l’Assemblée depuis 5 ans vont prendre fin l’année prochaine. Donc, la population doit renouveler ses élus. Par conséquent il faut se préparer à prendre part à ces élections afin d’éviter un vide institutionnel. Le président a encore une fois insisté sur l’importance de rassembler nos partis comme nous l’avions fait pendant les dernières élections. Notre objectif est d’obtenir une majorité absolue», a ajouté Ali Mliva Youssouf, répondant aux questions des journalistes. La Mouvance pourra-t-elle surmonter les luttes intestines au moment de faire les choix sur les candidatures ? Le secrétaire général de l’Amp reste confiant à ce sujet. «Cette question nous l’avons étudiée. Chaque parti ne fera pas cavalier seul. Nous discuterons ensemble pour désigner nos futurs candidats qui vont concourir sous l’étiquette de la mouvance», a-t-il rassuré.
