Le faste avec lequel le président comorien est reçu, d’abord par une réception aux invalides. Puis par le ministre des Affaires étrangères et en fin à l’Elysée par le président Macron, nous emmène légitimement à se poser la question sur la différence, pas toujours perceptible pour le commun des mortels, entre une visite d’Etat et une visite officielle. Si à priori, il n’y’a pas de différence notable entre une visite d’Etat et une visite officielle, il n’en demeure pas moins que la nuance est fondamentale. Lors de la visite officielle, le visiteur se rend sur « invitation » dans une capitale pour s’entretenir avec les autorités locales avoir des séances de travail. Elle est certes importante mais ne revêt pas tout le caractère solennel de la visite d’Etat. En général, la visite officielle est plutôt sobre et ne comprend qu’une cérémonie officielle d’accueil, un entretien et un dîner officiel offert par le chef de l’Etat hôte. Il n’y a pas de cérémonie officielle d’adieu.
À l’arrivée d’un chef d’État en visite officielle, il y a toujours un accueil prévu par le protocole et celui-ci à droit aux honneurs militaires. Toutefois, il faut noter que lors de la visite d’Etat, un chef d’Etat se déplace dans un autre Etat à l’invitation expresse de son homologue. Il s’agit de la plus grande marque de bonnes relations entre deux Etats et l’aspect protocolaire prime sur tout objet de la visite. L’hôte d’Etat rend visite à un pays ami, à un peuple. Les plus hauts représentants de l’Etat, à savoir le gouvernement ou les institutions l’invitent, le reçoivent et l’accompagnent avec tout le faste et les commodités qui siéent à l’hôte de marque. Lors de la visite d’Etat, le programme est préparé par le protocole en étroite collaboration avec les services d’Etat et l’ambassade de l’État accrédité dans le pays hôte. Une visite d’État se compose généralement d’une cérémonie officielle d’accueil et d’adieu, d’un dîner gala offert par le chef de l’Etat hôte et d’une visite.
M.Mbaé