Réagissant hier à la situation qui prévaut dans l’île, Mohamed Daoudou indiquera que les choses se sont normalisées sur l’ensemble de Ndzuani excepté la médina de Mutsamudu où «des échanges de tirs continuent de retentir». «Le bras de fer s’est cantonné dans la médina. Les tirs continuent de fleurir.  En revanche, les autres voies sont complètement dégagées. Contrairement aux fausses informations qui circulent, on dénombre aucun blessé», dira-t-il en estimant qu’hier, l’accalmie était de mise comparé à avant-hier. Il promet que l’autorité s’exercera et que la justice sera de mise «d’autant plus que les coupables sont identifiés».

Au lendemain de l’éclatement des affrontements entre la forces de l’ordre et des individus armés à Ndzuani, le ministre chargé de la sécurité intérieure, Mohamed Daoudou, a tenu un point de presse, hier matin à son bureau, pour, en premier lieu, s’insurger contre le communiqué rendu public par les partis de l’opposition. Dans ce document, l’on peut lire «L’union de l’opposition exprime son soutien total à la population d’Anjouan dans ce soulèvement spontané pour manifester son refus des emprisonnements arbitraires, du musellement de la presse, de la confiscation de toutes les libertés», entre autres.

Des affirmations mensongères pour le ministre de l’Intérieur qui parle d’une opposition qui «soutient le séparatisme». «L’on attendait un autre communiqué de la part de l’opposition. Ils s’appliquent à peindre une fausse image du pays alors qu’il n’y a aucune pression. Les libertés, y compris celle de la presse, sont garanties contrairement au temps où ils gouvernaient. Au moment où le pays s’unit pour soutenir notre équipe nationale, l’opposition a choisi de soutenir le séparatisme. Elle soutient des gens encouragés par le gouverneur de Ndzuani pour prendre les armes. De notre côté, nous préférons soutenir les Cœlacanthes», pestera le ministre de la sécurité intérieure. Mohamed Daoudou appelle tous les Comoriens à refuser le séparatisme et confirme, si besoin était, que «l’application des conclusions des Assises et celles du dernier référendum ne s’estompera pas». Au chapitre des personnes identifiées sur le terrain, le conférencier parlera du remplaçant du contrôleur financier de Ndzuani et d’agents de la direction régionale des impôts.