Le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, a tenu hier, en fin d’après-midi, un point de presse pour faire état de la situation qui prévaut dans l’île de Ndzuani. Le porte-parole du gouvernement a annoncé, qu’à l’heure où il parlait (hier à 15h), une partie des hommes cagoulés a commencé à rendre les armes et s’est montrée disposée à « des négociations » pour mettre fin aux tirs des balles dans la médina de Mutsamudu. Il a précisé que le directeur de cabinet chargé de la Défense, Youssouf Mohamed Ali, se trouvait à Mutsamudu pour mener « ces négociations » en vue de mettre fin aux échanges de tirs.
Mohamed Daoudou a souligné que le gouvernement s’est toujours montré disposé à préserver la paix et la stabilité dans le pays. «Une chose qui tient à cœur le président de la République et qu’il n’a jamais cessé de le demander». Selon lui, «les hommes armés par les autorités de l’exécutif de Ndzuani» ont compris qu’ils avaient empruntés la mauvaise voie et ont sollicité des négociations pour mettre fin à cette situation et mettre une croix à ce qui s’est passé, depuis la matinée du lundi jusqu’hier jeudi. Le ministre de la sécurité intérieure a soutenu, en outre, que «parmi eux, il y a ce qui sont déjà dans les mains des forces de l’ordre et de sécurité, d’autres se sont rendus volontairement et des armes ont été saisies par les forces de sécurité».
Il a exprimé son regret par rapport à la réaction des autorités politiques de l’Union de l’opposition qui, «au moment où les assaillants ont accepté d’abandonner le champ de bataille et sollicité des négociations, l’opposition qui n’a jamais condamné cet acte véhicule une mauvaise image du pays, en sollicitant l’arrivée de la Croix rouge et Médecins sans frontières, comme si les Comores sont assiégées par la guerre». Répondant à la déclaration du président de l’Union de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, selon qui «ces évènements sont les conséquences de la mauvaise gouvernance du pays», le porte-parole du gouvernement a balayé d’un revers de la main ces accusations, en disant que «tout cela est la conséquence de l’état où l’opposition a laissé le pays en général et l’île de Ndzuani en particulier, avec des routes délabrées et dans une obscurité totale». «Nous condamnons vigoureusement la déclaration de l’union de l’opposition qui ne montre pas une responsabilité par rapport à la situation de Ndzuani», a déclaré le ministre de la sécurité nationale.