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Fahmi Saïd Ibrahim : «Je soutiendrai le candidat du Juwa à une condition qu’il soit choisi dans les règles de l’art»

Fahmi Saïd Ibrahim : «Je soutiendrai le candidat du Juwa à une condition qu’il soit choisi dans les règles de l’art»

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Dans ces trois questions d’Al-watwan, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2016 explique les tractations en cours en vue de la désignation du candidat qui portera les couleurs du parti Juwa à la présidentielle de mars prochain. L’ancien ministre demande la transparence dans le choix du candidat et juge légitimes les crocs-en-jambe de certains pour barrer la candidature de tel ou de tel. Pour autant, Fahmi Said Ibrahim demande à ce que tout se fasse dans les règles admises.

 


Le processus électoral est lancé, la période de dépôt des candidatures est ouverte. Comptez-vous prendre part à l’une des deux élections du mois de mars prochain ?



Je suis et j’ai toujours été un légaliste. J’appartiens à un grand parti politique, le Juwa, et des règles ont été établies pour choisir le futur candidat.
Avant que je me prononce sur ma probable candidature ou pas, faudrait-il que les règles du jeu soient établies clairement afin que l’on soit sûr que le choix qui sera porté, le sera de manière transparente. Jusqu’à maintenant, aujourd’hui, à l’heure actuelle, je ne me suis pas décidé parce que seul Ndzuani a publié la liste des grands électeurs ce qui n’est manifestement pas encore le cas à Ngazidja.
Je tiens à saluer le travail scientifique, transparent et propre que le parti Juwa à Ndzuani a fait. Pour revenir à Ngazidja, jusqu’à présent, on ne sait pas qui sera grand électeur. Comment, dans ces conditions, peut-on décider d’être candidat à la candidature ?
Vous évoquez une éventuelle volonté de biaiser le processus mais en ce qui me concerne, je ne veux accuser personne. Je dis tout simplement qu’il y a des omissions peut être involontaires mais qui nous mènent aux mêmes résultats.
On devrait au moins connaitre chaque personne qui participera à l’élection primaire dans le parti pour qu’on puisse battre campagne. Pour que chaque candidat à la candidature puisse expliquer ses visions et convaincre. Nous avons encore dix jours devant nous. J’attends que le parti définisse clairement la règle du jeu.


Vous semblez conditionner votre posture électorale à la mise en place des règles pour les primaires au sein du parti Juwa. Si jamais vous n’êtes pas en phase avec ces règles, serez-vous tout de même candidat ? Serait-on en train de mettre tout en œuvre pour vous barrer la route ?



Pour le moment, on n’est pas encore là. Nous sommes en train de parler du processus au sein du parti. La lisibilité du processus en ce qui concerne les primaires n’est pas établie. Vous avez raison quand vous parlez de retard. L’on a l’impression que certains avancent et que nous sommes en train de tergiverser. Il y avait largement le temps pour établir les règles d’autant plus que c’est à Ngazidja que ça coince.
Vous savez, personne ne peut faire l’unanimité. Je peux accepter que je puisse avoir des amis intimes dans le parti qui me veulent du mal. Mais c’est la règle du jeu en politique.  Cette dernière est faite de jalousie, de rancune…En ce qui me concerne, je voudrais faire la politique au sens noble, avoir une vision, projeter cette vision, des alliances pour bâtir un espoir et non pour combattre des gens.
Un parti comme le Juwa doit observer la légalité pour que le choix corresponde aux aspirations des militants et aux attentes d’une jeune Nation à bâtir.

 


Vous laissez entendre que les règles ne sont pas établies et que par conséquent la transparence n’est pas clairement établie. Si à la fin vous avez cette impression et si vous n’êtes pas le choix du parti, soutiendrez-vous malgré tout, le candidat qui sera choisi ?



Je soutiendrai le candidat du Juwa à une condition qu’il soit choisi dans les règles de l’art. Que ça ne soit pas une combinazzione pour aboutir à un choix. Si jamais ce n’est pas le cas, en temps opportun, je saurai ce que je dois faire. Dans tous les cas, je ne soutiendrai pas un autre candidat qui n’est pas de mon parti. Je ne pense pas que je puisse, quelle que soit l’irrégularité qui se fera éventuellement dans le parti, faire autrement. Je suis trop attaché au parti Juwa pour que j’aille soutenir un autre candidat. Je sais que quand j’étais candidat, certains du parti ne m’ont pas soutenu mais ma façon de faire, c’est la loyauté.
J’ai toujours dit clairement à l’occasion de mes interviews que je m’aligne toujours derrière les choix stratégiques qui sont faits par le parti Juwa. Je respecte les alliances nouées par le parti. Maintenant, la question qui se pose précisément, c’est le choix du candidat du parti. Naturellement, si les règles sont scrupuleusement respectées, on ne peut que s’incliner devant le choix qui sera fait et soutenir celui qui aura été choisi.


Propos recueillis par
Mohamed Youssouf

 

 


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