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Ferveur populaire pour le meeting du parti Juwa à Ndzuani 

Ferveur populaire pour le meeting du parti Juwa à Ndzuani 

Politique | -   Ahmed Zaidou

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Quelques ténors de l’opposition avaient pris part à ce rassemblement de Misiri. On citera, entre autres, les anciens ministres Ibrahim Ali Mzimba, Fahmi Said Ibrahim ou encore Dr Achmet Mohamed Said. Le candidat Salim Issa Abdillah promet «le changement de la constitution et l’organisations d’élections en 2026».

 

Le mouvement «Nalawe» et le parti Juwa ont tenu leur premier rassemblement à Ndzuani, exhortant les partisans à voter massivement «pour dire au revoir à Azali Assoumani». Le meeting qui a eu lieu au stade de Misiri, a réuni «près de 10.000 personnes», selon les organisateurs. Les candidats du parti Juwa promettent, s’ils sont élus, des élections en 2026, aux Comoriens de Ndzuani.Lundi, dès la matinée, le jaune et le vert du parti Juwa laissaient penser que le meeting du parti de l’ancien président Sambi allait tenir ses promesses. Une foule immense a pris part à ce rassemblement. Selon de nombreux partisans, l’élection du 14 janvier sera «la clé pour la libération du pays, de Sambi et Salami».  Le candidat à la présidentielle du parti Juwa et celui du gouvernorat de l’île ont promis le changement de la constitution «pour assurer l’équité entre les îles».


Des élections en 2026 en cas de victoire. «Je remercie le parti Juwa qui m’a choisi et les habitants de Ndzuani qui nous ont accueillis. En 2026, un Comorien originaire de Ndzuani sera à la tête de l’Union. Nous allons changer la constitution du pays, réduire le salaire du président, les taxes douanières qui étouffent l’économie. Le reste de notre programme, nous le dirons au moment venu. Ce n’est pas juste ce que ce gouvernement nous fait subir. Ce dernier n’aura plus rien à dire le 14 janvier puisqu’il a échoué dans des secteurs comme l’économie et l’éducation des jeunes qui sont l’espoir de demain», a déclaré le Dr Salim Issa Abdillah.

Élections en 2026

Le candidat à l’élection du gouverneur de Ndzuani, Isshaka Assane, a demandé aux partisans du parti de voter pour l’alternance. «Nous ne leur avons pas dit d’organiser une élection. Il est temps de faire partir ce pouvoir qui agenouillait l’île de Ndzuani. Il nous a persécutés, et même enfermés. Et cela se sent même ailleurs qu’au sein du parti. Nous avons des leaders politiques hors du parti Juwa qui nous soutiennent. (…). Qu’est ce que nous n’avons pas subi dans cette île avec ce gouvernement ? Nous devons faire le choix de notre vie. Nous avons qu’un seul plan qui est notre victoire le 14 janvier», a dit Isshaka Assane.


L’autonomie des îles, le changement de la constitution, entre autres, sont en tête des priorités du candidat à l’élection du gouverneur. «Nous devons avoir les mêmes droits que les autres Comoriens des autres îles. D’ici 2026, nous changeons le programme pour qu’un Anjouanais soit à la tête de ce pays», a-t-il promis. Mahamoud Elarif, coordinateur du parti, se dit «convaincu de la victoire» le 14 janvier. «C’est un tournant de notre campagne. Le monde entier sent la force de notre parti. Nous sommes les plus nombreux et cette place en est le témoin. Nous prions que cette élection se déroule dans un climat apaisé. Gagner veut dire, libérer le pays et libérer Sambi et Salami, et tout ceux qui sont enfermés injustement», a-t-il déclaré.


Dr Mohamed Soilihi, considéré comme «le plan A du parti Juwa», a fait savoir que malgré son élimination son parti remporterait l’élection «dans un climat apaisé contrairement à eux» et que «nos adversaires sont en train de trembler en ce moment. Le parti Juwa n’est pas une personne, mais tout un peuple». Quelques ténors de l’opposition avaient pris part à ce rassemblement de Misiri. On citera, entre autres, les anciens ministres Ibrahim Ali Mzimba, Fahmi Said Ibrahim ou encore Dr Achmet Mohamed Said. «Ce genre d’événement comme au stade de Misiri consomme près de 200 000 millions de nos francs, de l’argent du peuple. Les personnes sont là, sont à nos frais. C’est un message que nous envoyons, soit nous gagnons soit, soit nous allons prendre Beit Salam», ont-ils déclaré. Des heurts caractérisés par des jets de pierre et des altercations ont eu lieu avant et après le meeting. La gendarmerie nationale a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. L’on a noté plusieurs blessés des deux côtés. Des véhicules de l’armée avaient également été attaquésl

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