Au lendemain de la publication d’un document signé par les ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères et celui des outre-mer, le ministre des affaires étrangères comorien a reçu l’ensemble des corps diplomatiques avant de faire un point de presse vendredi après-midi. Il était question de la feuille de route signée entre les Comores et la France concernant l’ile de Mayotte et de faire le bilan des activités du ministère au cours de ce mois.

“Les élus Mahorais n’ont pas obtenu la suppression mais plutôt le report de la feuille de route pour quelques jours ou quelques semaines. Le rapprochement avec Mayotte est irréversible. Notre volonté est de développer la coopération et le dialogue entre les trois îles et Mayotte. La première étape consiste à faciliter la libre circulation des personnes et des biens” a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine.

A en croire ce dernier, deux étapes sont à observer pour finir par obtenir la suppression du visa Balladur. Il faudrait tout d’abord commencer par la gratuité dudit visa avant d’envisager une seconde étape qui verrait ceux qui entrent à Mayotte, prendre une simple signature et un cachet d’entrée une fois sur place.

Rappelons que, selon le communiqué interministériel français, “compte tenu des incompréhensions et des fausses informations que ce document a suscité à Mayotte, la mise en œuvre de la feuille de route a été différée dans un souci d’apaisement, tout en maintenant le dialogue avec les autorités comoriennes. Les élus de Mayotte seront associés aux prochaines réunions du Haut conseil paritaire, mais aussi consultés en amont du comité technique de suivi qui sera prochainement mis en place”.

Souef Mohamed El-Amine confirme l’information publiée par les autorités françaises qui annoncent que Mayotte sera désormais consultée et associée aux travaux du Hcp et de la commission mixte. Quinze nouveaux ambassadeurs à venir “Les mahorais ont manifesté parce qu’ils n’étaient pas associés ni suffisamment sensibilisés quant à cette feuille de route. Nous devons trouver les voies et moyens pour gérer ce dossier et des actions seront menées à Ngazidja, Ndzuani et Maore. Nous devons œuvrer pour un rapprochement des quatre îles qui forment l’archipel des Comores” avance le chef de la diplomatie comorienne avant d’évoquer l’objectif de régulariser les Comoriens des autres îles qui travaillent dans la clandestinité à Mayotte et de toucher également la question de la surveillance des eaux territoriales comoriennes.

Il estime que des “Kwassa-kwassa” plus grands proviendraient de Madagascar mais également du continent africain. “Il faut une surveillance de nos eaux territoriales et un système de secourisme en mer” devait-il préciser. Outre la question de Mayotte, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a révélé l’arrivée au mois d’octobre, de quinze nouveaux ambassadeurs.

“Nous orientons la diplomatie en faveur de l’émergence et ces ambassadeurs doivent nous accompagner. Leurs interventions devront répondre aux besoins qui seront exprimés par l’État contrairement à ce qui se faisait” a-t-il dit.