Suite à la lettre en date du 25 décembre dernier d’une frange de l’Union pour le développement des Comores (Updc) qui saisissait le président du Comité de pilotage des assises nationales, pour le remplacement de Youssouf Boina, secrétaire général du parti par Ibrahim Salim (Matchindo) au sein du Cpan, le bureau exécutif de l’Updc a publié, hier 28 décembre, un communiqué pour dénoncer les manœuvres illégales et antidémocratiques du désormais ancien porte-parole du parti Updc, Salim Ibrahim. Dans ce communiqué, on peut lire que
jamais une fraction rebelle et minoritaire ne peut être dûment représentative d’une organisation légalement constituée. C’est pourquoi dans sa réunion du 28 décembre 2017, le bureau exécutif de l’Updc, assisté de son staff, a décidé de suspendre tous ceux qui, à un degré ou un autre, ont participé à ces manœuvres illégales et antidémocratiques.
Toujours, selon ce communiqué, le bureau exécutif de l’Updc se réserve aussi le droit de déférer cette affaire au tribunal, dans les meilleurs délais.
Le bureau exécutif de l’Updc a montré que si, d’aventure, le chef de l’Etat cédait à cette grossière machination en actant par décret l’entrée d’Ibrahim Salim au Comité de pilotage des assises nationales, cela dénoterait “un excès de pouvoir caractérisé et un mépris total de la légalité” et administrerait surtout la preuve de la mise sous tutelle des assises nationales par le gouvernement et de “son comportement hégémonique” dans l’organisation et le fonctionnement du Comité de pilotage des assises nationales (Cpan).
“Autant on peut comprendre que la misère pousse certains hommes politiques à faire la politique du ventre, autant le pire qui puisse se concevoir et qu’on ne peut jamais admettre est que le gouvernement magouille ouvertement pour faire éclater les partis politiques”, lit-on dans le communiqué.
Ibrahim Abdourazak, membre fondateur de l’Updc, a fait part d’une confirmation claire au sein du parti Updc, qu’il n’y a pas deux tendances au sein du parti, ni pro Mohamed Ali Soilihi, ni pro Ikililou Dhoinine.
Mais selon lui, l’Updc est unique et indivisible. Ibrahim Abdourazak alias Razida a souligné que l’Updc ne s’oppose pas aux principes dévolus par Ali Bazi Sélim, cependant “une démarche de démocratie citoyenne ne peut être pilotée par le gouvernement mais par la société civile”.
“Dans ces conditions, les kermesses et le matraquage médiatique orchestrés tambour battant par le gouvernement ne trahissent-ils pas une volonté de récupération d’une initiative du Mouvement du 11 août à des fins étrangères à celles de ses promoteurs, dont l’illustre figure de proue, Ali BaziSélim ?”, s’est-il interrogé.