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Fin de la campagne référendaire à Ndzuwani / Un référendum pour un Etat proche de la population selon le chef de l’Etat

Fin de la campagne référendaire à Ndzuwani / Un référendum pour un Etat proche de la population selon le chef de l’Etat

Politique | -   Mohamed Youssouf

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En ce référendum programmé pour lundi, le président Azali Assoumani voit "un pays nouveau, un Etat plus proche de la population, des sociétés d’Etat décentralisées, le respect du principe de la continuité de l’Etat pour les futurs dirigeants, une jeunesse et des femmes impliquées dans la gestion étatique". Focalisé sur la tenue de ce scrutin et du résultat qui s’en suivra, le chef de l’Etat n’en oublie pas moins les "tentatives d’attentats". "Les responsables de l’embuscade tenu à Moustadroine sont des terroristes, pas des anti-Assises mais des terroristes qui auront à assumer leurs responsabilités", a-t-il dit.

 

Après Mwali hier, le président de la République, Azali Assoumani a pris la direction de Ndzuwani tôt ce matin pour assister au meeting de fermeture de la campagne référendaire, organisé dans la matinée au gymnase de Missiri à Mutsamudu. Dans ce grand rendez-vous qui aura regroupé les anciens à l’image de l’ancien premier ministre, Kaambi Elyachroutu et actuels ténors politiques dont le vice-président Moustadroine Abdou pour sa première sortie publique depuis "la tentative d’attentat" contre sa personne, c’est l’ex-premier ministre Halifa Houmadi qui s’est collé aux micros en premier pour vanter la pertinence des Assises nationales organisées au mois de février 2018. "Après les Assises, place à l’émergence", dira-t-il avant d’épingler les opposants qui "crient à tort et travers à la dictature alors qu’ils ne laissent personne s’exprimer sur les ondes de la radio Ndzuwani".

Tout en souhaitant un vote de 96% en faveur du Oui pour le référendum de lundi prochain, Hassane Allaoui s’en est pris au parti Juwa en estimant que "l’intention politique de ce parti n’est pas adaptée aux réalités de notre pays. Ce parti a des idées à bannir". C’est ainsi qu’il rappellera que l’actuel chef de l’Etat a passé 10 ans dans l’opposition "sans obstruer l’action de ses successeurs lesquels n’arrivent pas à faire comme lui aujourd’hui". Si Hassane Allaoui trouve que cette révision est gage d’une "tournante mieux fondée", il lancera une pique à l’endroit de l’opposition basée en France "qui va d’une chancellerie à une autre pour propager des contre-vérités.

Autant, nous respectons la position de l’opposition qui se trouve dans le pays, autant celle qui se trouve en France n’est pas crédible".

Succédant au directeur de campagne au niveau national chargé de faire triompher le Oui, Sounhadj Attoumane, le ministre de la jeunesse et des sports, Mahamoud Salim( Hafi) persistera sur les privilèges de la femme avec "40% de femmes dans les instances de décision" mais aussi des jeunes qui pourront désormais "briguer la magistrature suprême à 35 ans". Le ministre des sports axera son discours par la suite sur le gouverneur de Ndzuwani Salami Abdou Salami en affirmant que "ce qui est arrivé au vice-président Moustadroine Abdou porte le seau de votre marque parce que vous avez tenu un discours teinté de menaces avant cet événement.

Si le gouverneur n’est pas impliqué directement, il en a eu connaissance parce que les personnes appréhendées sont toutes de son entourage et ont commencé à parler".

"Que personne ne se montre surprise si justice devait être rendue", a-t-il sollicité.

Même son de cloche chez le président de l’Union qui affirme que les responsabilités seront assumées en ce qui concerne les propos tenus et les actes posés par ceux qui les tiennent ou qui les posent. "Les responsables de l’embuscade tenu à Moustadroine sont des terroristes, pas des anti-Assises mais des terroristes qui auront à assumer leurs responsabilités", a-t-il dit avant de poursuivre dans cet élan en affirmant que l’assassinat de Combo est une affaire qui ne sera pas jetée aux oubliettes. Azali Assoumani demande ainsi aux notables en particuliers d’éviter les délégations dans le but d’intercéder en faveur des personnes qui seront rattrapées pas la justice.

Revenant sur le référendum et ses conséquences, Azali Assoumani trouve que la position prise par le vice-président, Djaffar Ahmed Saïd Hassani légitime la recommandation visant à supprimer les postes de vice-présidents. En ce référendum programmé pour lundi, le président Azali Assoumani voit "un pays nouveau, un Etat plus proche de la population, des sociétés d’Etat décentralisées, le respect du principe de la continuité de l’Etat pour les futurs dirigeants, une jeunesse et des femmes impliquées dans la gestion étatique" entres autres points saillants.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Houmed Msaidié a eu des arguments sensiblement identiques à ceux du chef de l’Etat en estimant que les Comoriens ne se soucient pas vraiment de la tournante et de tout ce qui va avec. "Les Comoriens aspirent seulement à une vie meilleure, une bonne éducation, des services de santé de qualité. En somme, un pays émergent", a-t-il lancé. Interpellant les opposants qui campent sur leur position, Houmed Msaidié rappellera que "la tournante ne figurait même pas sur les accords de Fomboni. Seule l’autonomie avait pris une plus grande importance. La tournante est venue parce que certains Mahorais affirment qu’ils ne sont pas Comoriens, que depuis 1970, Mwali s’estime laissé pour compte et en 1997, Ndzuwani s’est réveillé avec le séparatisme". La mouvance présidentielle vise une large participation de la population au référendum.

 

 

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