Les recommandations issues des assises nationales qui se sont tenues la semaine dernière et dans lesquelles on dressait le bilan des quarante-deux ans d’indépendance feront t- elles l’objet d’un référendum ou non ?
Lors d’un point de presse tenu hier mercredi, 14 février en fin d’après-midi où il faisait le point sur le bon déroulement des assises, Youssouf Mohamed Ali, directeur de cabinet du président chargé de la Défense a confirmé l’organisation d’une consultation populaire.
Ce que j’ai compris à travers le récent discours du chef de l’Etat pendant la cérémonie de clôture, il y a deux options dans un cas pareil. Il aurait pu préciser que le travail allait être remis aux députés ce qui serait donc un congrès. Pourtant il ne l’a pas fait. Mais il a dit que les recommandations seront soumises aux citoyens, nous nous acheminons donc vers un référendum, a-t-il déclaré.
Il s’est toutefois réservé de donner plus de précisions. Concernant notamment les différentes recommandations des experts, comme la présidence tournante ou la suppression des vice-présidents. Le premier collaborateur du chef de l’Etat se contentera de dire “ne pas vouloir entrer dans le volet juridique”.
Revitaliser le secteur privé
Autre sujet abordé par le conférencier, le déroulement des assises nationales. A ce propos, il a passé en revue cet évènement qui a pris fin le 12 février. Il remerciera l’ensemble du peuple comorien qui s’est mobilisé en masse pour y participer. Sans oublier également la délégation mahoraise. Il a adressé ses remerciements à la communauté internationale, les chancelleries qui ont accompagné les Comores durant ce grand rassemblement historique.
“Il était évident qu’on vienne se féliciter pour ce que nous venons d’accomplir. Notre expérience est salutaire car aucun pays n’avait réussi à organiser des assisses alors qu’il n’y avait pas de conflit. On doit revitaliser le secteur privé comorien, accélérer la croissance c’est-à-dire redynamiser l’économie, lutter contre la corruption etc,” a rappelé le chargé de la défense.
Ce dernier n’a pas manqué de rappeler les recommandations issues des assises comme la poursuite du combat concernant la question de l’île comorienne de Mayotte en la plaçant au centre des discussions selon ses dires.
Il en profitera pour lancer quelques piques aux grands absents du grand débat national.”Etre dans l’opposition ne se résume pas aux injures et insultes quand même. Il y a des limites à ne pas franchir. Chacun a le droit de dire ce qui ne va pas. Ce que nous faisons servira à tout le monde. Plusieurs personnes n’ont pas été là pendant les accords de Fomboni pourtant ils ont bénéficié de la présidence tournante”.