Depuis avant-hier mardi à minuit, tous les yeux sont braqués sur la section constitutionnelle et les commissions électorales insulaires. Et pour cause c’est auprès de ces institutions que les candidatures (présidentielle et des gouverneurs des îles) ont été déposées. En attendant la publication de la liste définitive des candidats autorisés à se présenter aux prochaines élections, le ministre «chargé des élections» a convoqué hier, jeudi 24 janvier, la presse dans son bureau pour faire le point sur l’évolution des travaux depuis la convocation du collège électoral le 26 décembre dernier.
Satisfait de l’évolution du processus, Mohamed Daoudou a, dans un premier temps, salué les efforts déployés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et ses démembrements. «De la révision exceptionnelle des listes électorales, jusqu’au dépôt des candidatures, les choses se sont déroulées dans un climat paisible. Pendant 16 jours, chacun était libre de constituer son dossier pour aller le déposer auprès des instances citées dans le code électoral. Ceux qui souhaitaient concourir se sont présentés sans difficultés», s’est-il réjoui.
70 formulaires retirés
Pour les gubernatoriales, 70 formulaires ont été retirés au niveau des trois îles. 35 à Ngazidja, 25 à Ndzuani et 15 à Mwali. Seulement, on dénombre 9 prétendants à succéder à Hassani Hamadi. Mohamed Saïd Fazul, actuel gouverneur de Mwali, aura six adversaires si la Ceii les valide. Quant à la course pour Dar-Najah, il y a onze prétendants. À noter que, contrairement aux autres autorités insulaires, l’actuel administrateur provisoire de Ndzuani ne se portera pas candidat. Pour la présidentielle, la section constitutionnelle de la Cour suprême a enregistré 20 candidatures sur 28 formulaires retirés. À en croire le ministre de l’Intérieur, la présence de candidats indépendants dans la course, (environ 80%), est une preuve de la vitalité de notre démocratie. «Les détracteurs du référendum se sont présentés. Cela signifie qu’ils ont reconnu la nouvelle Constitution”, a souligné, le conférencier pour tacler l’opposition qui avait boycotté les Assises nationales et le référendum.
Autre fait marquant : seul trois partis sur les six reconnus officiellement ont présenté des candidats. Ceux qui portent les étiquettes des formations politiques non reconnus comme le Ridja, le Front démocratique seront-ils retenues ? «Notre rôle est d’annoncer tous les candidats selon les données transmises au ministère. Le reste ne nous concerne pas», a répondu le «ministre en charge des élections» qui a tenu à préciser que les prochaines élections seraient financées par l’Etat comorien sur fonds propres. Les prévisions faites avoisineraient le 1 milliard sept cent millions de francs comoriens.
À propos de la sécurisation des scrutins, Mohamed Daoudou se veut rassurant. «Tous les espaces seront ouverts à tous les candidats en période de campagne. La mise en place du cadre de concertation où seront représentés la société civile, les partis politiques et le Cnpa pour ne citer que ceux-là, est en bonne voie. Nous attendons les représentants de chaque partie prenante. Les élections seront transparentes. Chaque candidat sera libre de disposer de son assesseur dans tous les bureaux de vote. Les observateurs peuvent se faire enregistrer ”, a-t-il promis.
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