Hier en début de journée, la séance plénière pour l’adoption du projet de loi de finances 2018 et une série de rapports de travaux en commission a eu lieu, présidée par le président de l’Assemblée nationale, Dr Abdou Ousseni, en présence du ministre des Finances et du budget, Saïd Ali Saïd Cheyhane, du vice-président chargé de l’Economie, Djaffar Ahmed Saïd Hassani et du ministre en charge des Relations avec les institutions, Mohamed Daoudou.
En matière de prévisions budgétaires, les recettes publiques internes sont fixées à 66, 632 milliards contre 64,360 milliards de francs comoriens pour la loi de finances rectificative 2017. Les recettes externes quant à elles, étaient de 48,221 milliards pour l’exercice 2017 et sont de 42,862 milliards pour 2018, soit une diminution de plus de cinq milliards par rapport à 2017.
Réduire les dépenses et augmenter les investissements
Les dépenses publiques sont de l’ordre de 65,309 milliards contre 65,086 en 2017. Les dépenses du budget d’équipements et d’investissements, constituées du programme d’investissement public, sont évaluées à 49,683 milliards de francs comoriens réparties ainsi : 13,945 milliards sur ressources internes et 35,738 sur financement extérieur.
Après l’ouverture de la séance, le ministre des Finances et du budget, Saïd Ali Saïd Cheyhane a procédé à la lecture de l’exposé de motifs. Dans sa plaidoirie, l’argentier de l’Etat a fait part aux représentants de la nation que le projet de loi de finances soumis à leur adoption a été élaboré dans un contexte politique apaisé et un contexte économique prometteur suite au rétablissement sur l’ensemble du territoire national de l’énergie, et la croissance atteindra les 3%.
Saïd Ali Cheyhane a expliqué aux parlementaires que la loi de finances 2018 s’articulait autour du renforcement de la mobilisation des ressources intérieures en corrigeant le processus de collecte des recettes afin de créer les conditions d’une croissance économique forte et équilibrée susceptible de résorber les déficits.
Il a cité pour illustration, la sécurisation des recettes publiques issues de diverses régies, en systématisant leur versement sur un compte unique du trésor (Cut) à la trésorerie générale des Comores. Ainsi que le renforcement de la stratégie de gestion des finances publiques par la mise en place d’un comité de pilotage et de suivi de la gestion budgétaire.
Selon lui, pour la situation des finances publiques de l’exercice 2018, les autorités ont décidé de poursuivre une politique volontaire par une forte mobilisation des ressources tout en réduisant dans le même temps certaines dépenses jugées onéreuses au vu des priorités et augmenter les investissements.