Six mois depuis qu’il est à la tête du commissariat à la Fonction publique, à la Sécurité intérieur, à la Décentralisation et à l’Information de Ngazidja, Issihaka Mdoihoma a convié la presse hier, mercredi 6 septembre dans les locaux de son administration, pour dresser le bilan semestriel et pour dégager les nouvelles perspectives de son département.
Issihaka Mdoihoma a concentré son bilan beaucoup plus sur la Fonction publique de l’île qui, selon lui, connait de grosses difficultés. Il a commencé par la question du fichier des agents de l’île qui jusqu’à présent n’est pas stable. Le patron de la Fop insulaire a ainsi souligné que, depuis sa nomination en mars dernier, il a engagé des démarches pour la stabilisation de ce fichier.
Un moyen qui permet à l’exécutif de disposer d’un chiffre exact des employés qui sont au service de l’île. Ensuite, mettre à jour le fichier. Le porte-parole de l’exécutif a fait part de certaines mesures prises pour l’aménagement d’un centre des données des agents de l’île. Des mesures qui permettront, au fil du temps, d’informatiser le fichier pour éviter «les agents fantômes». Selon lui, cette mesure assurera l’assainissement du fichier pour les éventuels avancements des agents de l’île, notamment ceux de l’éducation. Autre mesure, les contrôles physiques, initiés au niveau de l’administration insulaire, afin que les autorités de l’île puissent identifier les agents qui y travaillent.
Identification des agents fantômes
Des descentes sont programmées quotidiennement dans les différentes administrations insulaires, en vue de recenser ceux qui sont en poste.
Pour le cas des avancements des agents de la Fonction publique de l’île, Issihaka Mdoihoma a annoncé qu’un mécanisme de notation et de contrôle des compétences professionnelles sera instauré pour définir les conditions qui permettront à un agent de l’exécutif insulaire de bénéficier des avancements.
Le commissaire a évoqué également la question des enseignants contractuels qui, depuis leur recrutement, n’ont pas perçu leurs salaires. Il a souligné qu’après plusieurs doléances auprès des autorités de l’Union, le quota mensuel destiné au paiement des agents de l’île de Ngazidja n’a connu aucune amélioration, malgré le besoin ressenti par l’île. Il s’est, par ailleurs, demandé pourquoi depuis 2016, la masse salariale de l’île stagne à 488.340.000 francs. Ce qui n’est pas le cas pour l’île de Ndzuani.
Je pense que c’est une question de confiance. Le gouvernement central ne fait pas confiance aux autorités de l’île. Pourtant je ne suis pas sûr que le pouvoir central soit dans le même cas que nous,
a-t-il fait part. Quant à la question du chiffre exact figurant dans le fichier de la Fonction publique de l’île, le commissaire a parlé de 3.861 agents, hormis les contractuels. Ils sont payés à 100% par le gouvernement central. Et pour les recettes de l’île, le commissaire dira que l’exécutif ne bénéficie d’aucune forme de recettes depuis l’élaboration de la loi des finances 2017, qui a transféré toutes les sources d’impôts à l’Union.