logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Forum de Paris sur la paix I Les Comores plaident pour une gestion durable des ressources marines

Forum de Paris sur la paix I Les Comores plaident pour une gestion durable des ressources marines

Politique | -

image article une
Devant ses homologues invités à Paris, à l’occasion du Forum sur la paix, le président de la République est intervenu sur la thématique «Développer l’économie bleue : Un océan d’opportunités durables». Azali Assoumani a défendu la volonté de l’Union des Comores de faire de la mer, «une opportunité» pour tirer d’autres secteurs de développement. Mais il a plaidé pour une coopération régionale et internationale renforcée pour une gestion maîtrisée des ressources dans le but de préserver durablement les écosystèmes marins.

 

Les Comores ont plaidé pour une gestion durable des ressources marines en marge des travaux du quatrième Forum sur la paix qui a eu lieu à Paris du 11 au 13 novembre. Ce rendez-vous annuel qui rassemble depuis 2018 les Nations-Unies, l’Union africaine, des chefs d’Etat africains, des experts internationaux et des Ong se veut une tribune pour réajuster les politiques internationales face aux défis tels la pauvreté, le climat, le terrorisme, les droits de l’Homme, la démocratie et la paix dans le monde.

Résoudre les problèmes communs

Les invités participent à des panels de réflexion thématisés dont le but est d’évaluer les actions engagées, la pertinence des politiques et autres initiatives engagées par les organisations régionales internationales pour résoudre les problèmes communs. «Les enjeux demeurent parfois plus inquiétants encore aujourd’hui qu’hier, et ils requièrent de poursuivre sur le chemin que nous avons essayé de tracer pour tenter d’être plus efficaces et d’avoir des résultats», a souligné le président français, Emmanuel Macron dans son discours d’ouverture du Forum. Devant ses homologues invités à Paris, le chef de l’Etat est intervenu sur la thématique «Développer l’économie bleue : Un océan d’opportunités durables» devant un panel d’experts dont l’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), Pascal Lamy.


Le président Azali Assoumani a défendu la volonté de l’Union des Comores de faire de la mer, «une opportunité» pour tirer d’autres secteurs de développement.
«La pandémie qui a durement frappé les secteurs de l’économie marine de manière profonde, a créé l’opportunité de faire table rase et de revoir toutes nos politiques. La reprise nous oblige alors à changer de perspective car il ne s’agit plus maintenant d’exploiter, mais de se servir de ces ressources autrement et durablement», a-t-il souligné, appelant à «réduire les incidences environnementales de la pêche sur les habitats marins».Le président de la République s’est montré sensible à l’exploitation anarchique des ressources marines, demandant une plus grande vigilance et des alternatives pour assurer la durabilité des politiques de l’économie bleue.


«Alors que la crise climatique impacte la richesse de la biodiversité marine, nous devons impérativement changer de cap et développer une économie bleue durable, alliant la protection de l’environnement et les activités économiques de l’économie bleue», a souligné Azali Assoumani. Le chef de l’Etat a plaidé pour une coopération renforcée pour une gestion maîtrisée des ressources dans le but de préserver durablement les écosystèmes marins. «Les institutions financières disposées à aider l’économie bleue doivent alors mieux coopérer pour répondre aux besoins de financement en vue de réduire la pollution dans nos mers et soutenir les investissements en faveur de l’innovation bleue».


Comme le souligne le «Cadre stratégique pour une politique nationale sur l’économie bleue» élaboré en 2018, les Comores «regorgent de richesses naturelles, qu’il s’agisse d’espèces en biodiversité rares de renommée internationale» mais le pays est loin de concrétiser véritablement une politique de promotion de l’économie bleue à cause de «l’insuffisance de moyens nautiques de surveillance» mais aussi «l’absence de filières s’appuyant sur des métiers modernes tournés vers l’exportation» et surtout «des infrastructures non adaptées» aux besoins d’un développement des activités transversales et de promotion des métiers de la mer.

 


La stratégie nationale en matière d’économie bleue note «l’absence de signature d’accords économiques spécifiques avec les pays riverains de l’océan Indien, notamment ceux de l’Afrique de l’Est, les îles du sud-ouest de l’océan Indien reste un obstacle». Le document précise que «l’Union des Comores ne pourrait pas relever les défis d’un développement économique rapide, au regard des insuffisances en capacités matérielles, financières et ressources humaines qualifiées».

 

C’est pourquoi à Paris, le président de la République a sollicité l’expertise internationale «à travers des passerelles permettant de relier nos pays entre eux, la mutualisation des coûts et le partage d’expériences» pour permettre à des pays comme les Comores «d’atteindre plus sûrement, les Objectifs du développement durable, et bâtir un avenir plus respectueux de la nature pour les futures générations».

A. S. Kemba

Commentaires