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Fête du débarquement : Un dixième anniversaire passé inaperçu

Fête du débarquement : Un dixième anniversaire passé inaperçu

Politique | -   Sardou Moussa

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Il y a dix ans, le pays célébrait la réussite de l’opération “démocratie aux Comores”. Celle-ci, appuyée par l’Union africaine, consistait à libérer l’île de Ndzuani alors sous le joug de Mohamed Bacar. Dimanche 25 mars dernier, marquait le dixième anniversaire de cette opération qui aura permis de déloger l’ancien président autoproclamé, sauf que cette année, la fête du débarquement est passée sous silence. Seul un rassemblement religieux à Dar-nadjah a été organisé.

 

Dimanche 25 mars dernier correspondait au dixième anniversaire de l’opération “Démocratie aux Comores”, ce débarquement militaire sur l’île de Ndzuani, appuyé par les forces de l’Union africaine, et qui a permis de déloger l’ancien président autoproclamé de l’île, Mohamed Bacar.
Il n’y a cette fois eu, pour toute activité dédiée à cette journée, qu’un rassemblement religieux organisé à Dar-nadjah par l’exécutif de l’île.

 

Aujourd’hui est un jour de prières car il s’est avéré que c’est un jour de paix dans nos îles. Ce 25 mars restera une journée indélébile, car c’est à cette date que Ndzuani s’est extirpée de ses entraves, grâce à Dieu, et j’espère que grâce à ces prières Ndzuani sortira de tous les problèmes qu’il vit actuellement, et que la paix se consolide dans nos îles, a en substance déclaré le gouverneur de l’île, Dr Abdou Salami.

 

Une prière collective a en effet ponctué la cérémonie.  La “fête du débarquement” comme l’on appelle, a toujours été célébrée à Ndzuani, à la place Mzingaju de Mutsamudu, et a toujours rassemblé civils, militaires et autorités de tous bords. Cette fois, elle a été cantonnée au gouvernorat de Ndzuani, et n’avait même pas été publiquement annoncée,

 

de peur que l’autorité fédérale empêche les gens de s’y rendre, comme le pense un conseiller de l’île, proche des autorités insulaires.


Déjà en 2017, le gouvernement de l’Union s’était opposé à sa célébration sur la traditionnelle place publique, préférant la cour de la gendarmerie à Hombo. Une haute autorité fédérale avait déjà assimilé, dans un discours le 12 août dernier à Sima, le délogement de Mohamed Bacar à un “coup d’Etat”.

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