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Fête nationale : Les Comoriens ont célébré les 42 ans d’anniversaire

Fête nationale : Les Comoriens ont célébré les 42 ans d’anniversaire

Politique | -

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Les Comoriens, âgés, jeunes et enfants se sont rassemblés sur la place de l’indépendance, pour célébrer le 42ème anniversaire de la fête nationale, le jeudi 6 juillet.

 

Célébrée sous le thème  « Ensemble maintenons le cap vers l’émergence », cette cérémonie a vu la   la présence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, qui a fait le déplacement depuis Antananarivo, son lieu de résidence.

Si l’ancien président de la république, Ikililou Dhoinine était présent, ce n’est pas le cas d’Ahmed  Abdallah Mohamed Sambi, qui a expliqué dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, que son invitation était parvenue à son intendant avant qu’elle ne lui soit retirée.

Arrivé sur la place de l’Indépendance aux environs de 7h40 min, le chef de l’état-major de l’And, Youssouf Idjihadi a effectué la traditionnelle revue des troupes.

 

A 8h 15 min,, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a fait son apparition sur le lieu de la célébration, aussitôt, l’hymne nationale a retenti sur la place de l’indépendance suivi en chœur par la foule venue assister à la fête.

Le chef de l’Etat a à son tour effectué la traditionnelle  revue des troupes,  a salué le drapeau et a pris  place dans la tribune officielle. Au cours de cet exercice, Azali Assoumani a regardé sa montre deux fois.

Après la lecture du saint coran, qui marquait le début de la cérémonie officielle, le maire de Moroni, Cheikh Ali Bakar Kassim a pris la parole pour adresser la bienvenue à l’assistance.

Ce discours de la première autorité de la capitale a quelque peu suscité la controverse quant à son contenu, qui plus est, devant des hôtes étrangers. Au sujet de la question des déchets, Cheikh Ali Bakar Kassim soutenu que

 

pour atteindre l’émergence, certaines mesures doivent être prises. L’émergence n’est pas un mot et ne se résume pas à  un décret, c’est un comportement qu’il faut adopter et surtout rompre avec le laisser aller qui gangrène le pays et  au niveau des institutions et au niveau de la population. Nous devons rompre avec cette politique d’assistanat de l’étranger car il est temps que chaque Comorien contribue au développement du pays pour atteindre cette émergence prônée par le chef de l’Etat.

 

Au sujet des déchets, qui a provoqué l’ire des participants, le maire de Moroni a informé l’assistance que dès la semaine prochaine, «la commune va s’occuper du ramassage des ordures, mais chaque foyer doit payer 50f par jour. Nous nous mettons à votre disposition pour ramasser vos déchets, mais allez devoir payer parce que nous ne sommes pas vos  esclaves». Dans son intervention, le patron de la capitale a ajouté que quiconque  sera surpris en train de verser des déchets sur la voie publique, va devoir passer deux à trois nuits au poste de police.

 

Sur la question des marchands ambulants, le maire de Moroni a déclaré que «les trottoirs ne sont pas conçus pour les cochons et a invité toute personne qui tient son commerce sur la voie publique reliant le rond-point Filling au marché Volo-volo de regagner le marché situé à côté de la banque centrale.

Cette 42ème célébration est également marquée par la parade militaire qui a commencé par la constitution de la lettre  « W », premiere initiale de « Wataniya » (patriote) , le chiffre 42, en guise des 42 ans d’indépendance et le nom du président, Azali.

Pour cette année, le défilé militaire était suivi de celui  des 40 véhicules et 17 motos offerts à l’And  par la République Populaire de Chine.

 


 

 

Saïd Ahmed Saïd Ali, Ancien gouverneur de la banque centrale

Je remercie Allah pour cette journée symbolique. La formation politique Pasoco, née en 1968, est la première à faire appel à l’indépendance.

En juillet 1975, je n’occupais pas de fonction en tant que fonctionnaire mais j’étais présent dans ce bâtiment (Conseil de l’île) lorsque nos députés et le Président Ahmed Abdallah Abdéramane, paix à son âme, déclaraient l’indépendance unilatérale. Ces choses-là, je les ai vécues.

C’est toute une joie pour notre pays et pour nous de voir notre drapeau flotter au niveau des Nations-Unies, de l’Union Africaine, de la Ligue arabe.

Après ces quarante-deux ans, je ne suis pas de ceux qui disent que c’était une erreur de prendre notre indépendance à cette époque. Rien n’est plus  important que la liberté. La liberté est une chose, la gestion du pays en est une autre. Et tout n’est négatif comme tout n’est pas positif.

En arrivant sur l’esplanade officielle, j’ai toute de suite vu l’image du grand Fundi Saïd Mohamed Saïd Abdourahmane, Ahmed Dahalane qui était président des députés, et notre grand frère Ali Bazi qui était également à côté de ces élus. Rien ne vaut cette image.

 

Mme Sultan Moinchami Mohamed Chami, Enseignante

C’est une fierté pour notre nation, pour tous les Comoriens de nous retrouver sur cette place historique.  La fête s’est bien déroulée.

Je prie pour que tous mes compatriotes soient derrière le Chef de l’Etat et les Gouverneurs des îles pour arriver à bon port, à l’émergence d’ici 2030. Me retrouver en ce lieu et en cette journée, me rend tellement fière de ceux qui ont combattu il y a 42 ans pour notre liberté.   Comme je garde en moi l’espoir de voir un jour notre pays émerger. …

 

Djamaldine Youssouf, élève de terminal D

Premièrement, en tant que Comorien, je suis  joyeux de célébrer cette journée. Parce que nous sommes libres. En entendant l’hymne national, en voyant le Chef de l’Etat devant le drapeau national, j’avais des frissons. J’ai eu envie d’apporter moi aussi ma pierre à l’édifice.

Cette journée est la journée des comoriens. De tous les comoriens et ils doivent s’impliquer davantage. Nos grands-parents qui ont lutté pour qu’aujourd’hui nous soyons libres, le méritent.  

 

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