Bilan provisoire
Trois jours après la catastrophe naturelle qui a durement frappé le pays, l’heure est aux premiers bilans. Raison pour laquelle, le ministre en charge de la sécurité intérieure, Mohamed Daoudou, le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, le ministre de l’Economie, Bianrifi Tarmidhi, la ministre de la Santé, Rashid Mohamed Mbaraka Fatma, et le ministre de l’Education nationale, Salim Mahamoud Hafi, ont tenu un point de presse samedi au ministère des Affaires étrangères pour annoncer la mise en place d’un comité interministériel pour veiller sur la mise en place des mesures prises par le gouvernement.
Suite à l’extraordinaire conseil des ministres qui a eu lieu le vendredi dernier, nous sommes réunis ici pour nous pencher sur les décisions prises par le gouvernement quant à la gestion des dégâts causés par la catastrophe naturelle, Kenneth. Au regard des conséquences de ce cyclone, l’on ne devait pas attendre nos partenaires extérieurs pour venir nous dire ce que nous devons faire. Un comité interministériel est donc créé pour suivre ce dossier et faire en sorte de limiter les dégâts provoqués par ces évènements. Le pays se doit de prendre ses responsabilités. Avant les éventuelles aides extérieures, il nous appartient de nous prendre en charge»,
devait expliquer le ministre de l’Economie, Bianrifi Tarmidhi. L’une des premières mesures prises par le gouvernement consiste à ponctionner 10% des salaires des fonctionnaires et autres agents des sociétés d’Etat.
Mesures prises
Pour M. Tarmidhi, cette mesure entre dans le cadre de l’élan de solidarité manifesté par les Comoriens. «Chacun a accueilli ses voisins pour les abriter. Les hôtels ont également ouvert leurs portes au profit des sinistrés. Les particuliers ont entrepris d’aider en habits et en nourriture. Pourquoi les salariés ne peuvent pas faire autant ? Nous avons une masse salariale de l’ordre de 2,7 milliards et en ponctionnant les 10%, nous aurons 270 millions. Cette somme est insuffisante pour couvrir les dégâts. Heureusement, nous avons presque un milliard prévu par notre budget pour couvrir les catastrophes naturelles. Les salariés ne peuvent pas rester de marbre», détaillera le ministre.
Bianrifi Tarmidhi précisera que les conséquences sont à trouver dans tous les secteurs à commencer par les routes, l’électricité, les communications, les cultures, l’élevage non sans insister sur les pertes en vies humaines et les blessés. À en croire le ministre, les premières informations sur les dégâts devaient être livrées aux autorités le samedi après-midi. «Nous aurons les premières estimations pour que le gouvernement puisse réagir lundi ou au plus tard mardi», révèlera-t-il avant de saluer les efforts fournis par le Cosep, les militaires, la police, les civils volontaires, les personnels de la santé, les associations et autres ONG ou encore les associations villageoises. Avant de clôturer son intervention, le ministre rappellera que toutes les informations qui seront récoltées ne pourront être définitives. «Les équipes seront toujours sur le terrain pour récolter le maximum de données. Un premier rapport devrait être disponible lundi ou mardi», a-t-il conclu.