Le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec le Secrétariat général du gouvernement, a organisé hier, lundi, un séminaire de sensibilisation sur les procédures administratives entre le ministère et les autres institutions nationales. L’objectif a été de définir clairement les responsabilités du ministère des Affaires étrangères et des autres départements ministériels dans les relations entre l’État comorien et ses partenaires internationaux.
Selon le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Imam Abdallah, des dysfonctionnements ont été constatés dans la mise en application de certaines dispositions reglémentaires. «C’est pourquoi il était nécessaire de se réunir pour sensibiliser les acteurs étatiques sur leurs missions et les limites de leurs interactions avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux accrédités dans notre pays», a-t-il déclaré, intervenant au nom du ministre des Affaires étrangères.
Imam Abdillahi a exprimé l’espoir que les discussions entamées dans le cadre du séminaire aboutiront à une délimitation claire des champs de compétences de chaque institution et à la mise en place d’un cadre permanent d’échanges entre les Affaires étrangères et les autres secteurs. «Est-il besoin de rappeler que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, département régalien et interface entre le gouvernement comorien et ses partenaires internationaux, est un passage incontournable pour toute action, initiative ou projet engageant une structure étatique nationale et un intervenant extérieur ?», a-t-il dit. Il a ajouté que cette référence à un guichet unique, loin de complexifier la machine administrative nationale, permet d’éviter tout chevauchement et d’harmoniser l’action de l’État.
Repartir sur de meilleures bases
De son côté, le secrétaire général du gouvernement, Nour El-fath Azali, s’est félicité de la qualité des présentations faites lors du séminaire. Il a assuré que les orientations dégagées et les conclusions qui en découleront guideront les relations de travail entre le ministère et les départements techniques. Selon lui, les conclusions du séminaire permettront de clarifier les champs d’intervention de chaque département. Il a également dénoncé les pratiques non conformes aux textes régissant les relations entre les entités nationales et les missions étrangères bilatérales ou multilatérales, lesquelles ont contribué à des dysfonctionnements.
Le secrétaire général du gouvernement a exprimé sa confiance à l’issue des débats, espérant que toutes les parties prenantes repartiront sur de meilleures bases de travail. «Nous devons faire preuve d’une grande maturité dans l’appréhension des situations relatives au bon fonctionnement de notre administration», a-t-il insisté, tout en s’engageant à ce que son département veille au respect strict des conclusions du séminaire.
Il a également rappelé que les recommandations faites pour le respect des règles existantes s’inscrivent dans la continuité des réformes importantes déjà initiées au sein du Secrétariat général du gouvernement. «Le chef de l’État a perçu la nécessité de cette refonte, qui doit être accompagnée d’une revue globale du mode de fonctionnement de l’administration», a-t-il souligné. Pour conclure, il a affirmé que ces initiatives, ainsi que celles à venir, visent à faire de l’administration comorienne un modèle de performance.