À moins d’une heure du dernier délai des dépôts des candidatures aux élections présidentielles et des gouverneurs des îles autonomes de mars et avril 2019, la commission électorale insulaire indépendante (Ceii-Ngazidja) a enregistré neuf dossiers de candidatures sur vingt-sept formulaires retirés au poste du gouverneur de l’île autonome de Ngazidja. Deux candidatures portent l’étiquette d’un parti ou groupement politique. Les sept autres candidatures ont été déposées sans étiquette d’aucun parti.
Il s’agit de Mhoudine Sitti Farouata, la candidate de l’Alliance de la Mouvance présidentielle (Amp). Cette femme, pur produit de la diaspora comorienne de France, a regagné le pays dès le début de la campagne présidentielle de 2016. On lui a confié le poste de commissaire au genre. Une fonction qu’elle occupe jusqu’alors. Le second candidat porté par un parti est Ahmed Abdallah Mohamed. Il est sorti vainqueur de la primaire du Juwa, pour présenter la couleur du parti de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi à l’élection du gouverneur de Ngazidja. Ahmed Abdallah Mohamed est un ingénieur agronome de formation et enseignant à l’université des Comores.
Aboudou Soefo, qui n’est pas à présenter, part à la course vers le Palais de Mrodjuu avec la couleur indépendante. Enseignant de carrière, plusieurs fois ministre et ancien directeur général de la Sch, il fut l’un des compagnons de l’actuel président Azali Assoumani, lors de son premier mandat de 1999-2006. Mais en 2014, Aboudou Soefo avec Houmed Mdahoma Msaidié quittent la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), et forment leur propre parti, le Radhi. Malgré son appartenance à cette formation politique, il part à cette élection avec une étiquette indépendante.
Hatim Nakib Johny fait équipe avec l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi. Deux poids lourds du Rassemblement démocratique des Comores (Rdc) qui partent aux élections du président de la République et des gouverneurs des îles avec des étiquettes indépendantes.
Youssouf Mohamed Boina est le candidat de Mohamed Ali Soilihi au poste du gouverneur de l’île de Ngazidja. Ce militant du Rassemblement pour la démocratie et le renouveau (Rdr) et candidat malheureux à l’élection gubernatoriale de 2016 part à cette élection avec l’étiquette indépendante suite à la décision de son parti de soutenir la candidature de Hatim Nakib Johny.
Bacar Ahmed Kassim est un enseignant de l’Université des Comores. Il est en même temps le doyen de la faculté de droit de l’Udc. Ce candidat indépendant compte sur le soutien du corps enseignant et des étudiants de l’Udc. Mohamed Elhad Abasse se présente candidat indépendant à l’élection du gouverneur de l’île de Ngazidja. Ancien ministre de la Justice au sein du dernier gouvernement d’Ikililou Dhoinine, il est considéré comme l’un des hommes proches de l’ancien vice-président et candidat à l’élection présidentielle, Mohamed Ali Soilihi.
Mohamed Ibrahim Abdallah (dit Cheikh), se présente à cette élection comme étant le candidat de la société civile et du monde associatif. Actuel directeur général adjoint de l’Anacep, il s’était investi plusieurs années dans le monde associatif, avec la création des Ong et associations caritatives. Un combat engagé depuis la France lorsqu’il était étudiant jusqu’à son retour au pays. Avec ses deux baccalauréats obtenus avec mention très bien (série D et A), on dit ici et là qu’il serait toujours le meilleur de sa promotion depuis le primaire jusqu’à l’université.
Enfin le neuvième candidat à se faire enregistrer à la Cour suprême est Salim Aladine. Ce candidat dont nous ignorons beaucoup de sa vie serait l’actuel directeur général de l’institut Est.
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