logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Grâce présidentielle / Dix-sept personnes recouvrent leur liberté depuis hier

Grâce présidentielle / Dix-sept personnes recouvrent leur liberté depuis hier

Politique | -

image article une
Au sujet de la période où interviennent ces grâces, le communiqué de Beit Salam précise que le président a choisi ce mois de Ramadhwani, « mois de piété et de pardon » et l’avènement de l’Aïd-el-fitr pour l’accorder.

 

Annoncées au cours d’une interview accordée à Radio France internationale, les grâces présidentielles en faveur des personnes condamnées par la Cour de sûreté de l’Etat ont été effectivement prises hier, 29 mai, suite à un décret N°19-055/Pr. Ce décret du président Azali Assoumani accorde « la grâce présidentielle totale ou partielle à 21 personnes condamnées pour des crimes contre l’Etat ou à l’encontre du président de l’Union ». Concernant la grâce totale, dix-sept personnes ont bénéficié de la clémence du chef de l’Etat.

 

Il s’agit de Saïd Tourqui Sitti Nourou, Aliane Halifa, Younoussa Mze alias Taoufik, l’ancien chef d’état-major adjoint, colonel Ibrahim Salim, Hassane Ahmed El Barwane, Fakridine Djaffar alias Papa Kirikou, Sadam Toihir, Siradjidine Ben Mahamoud, Dahalane Siaka, Kamardine Saïd Ali, alias Candidat, Absoir Ali, Mohamed Ali Saïd, alias Wahabi, Ahmed Bourhane, Soumaila Kassim, alias Basma, Almoutawakil Ahamada, alias Cissé, Kadrichifa Mohamed Hamza, alias Kadi et Hamidoune Ismael, alias Kassapa.

Quant aux bénéficiaires de la grâce présidentielle partielle, selon cette décision d’Azali, « les personnes condamnées par la Cour de sûreté de l’Etat à la peine de réclusion criminelle à perpétuité voient leur peine commuée à 20 ans d’emprisonnement ». Les bénéficiaires sont l’écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui, Me Bahassane Ahmed, poursuivis dans l’affaire de complot contre le chef de l’Etat, et Mohamed Ali Abdallah ainsi que Elhad Ibrahim Halifa, poursuivis dans l’affaire de tentative d’assassinat du vice-président Moustadroine Abdou.

Le communiqué de la présidence, diffusé pour la circonstance mentionne que « cette grâce intervient dans le cadre du processus d’apaisement politique souhaité par le président de la République, en vertu des prérogatives qui lui sont conférées par l’article 54 de la constitution ».

Le même communiqué précise que le président a choisi ce mois de Ramadhwani, « mois de piété et de pardon et l’avènement de l’Aïd-el-fitr pour l’accorder. A cette occasion, le président appelle tous les Comoriens qui seraient à l’étranger en raison de menaces supposées ou par crainte de procédure judiciaire, que la sécurité de chacun est garantie ». « Ces mesures constituent des gestes forts d’apaisement et de réconciliation, dans une logique de pardon après une période de tensions. Ils s’inscrivent comme une nouvelle étape dans le processus de modernisation de la vie politique comorienne », pouvait-on lire.

 

Poursuivi devant cette juridiction et jugé par contumace, l’ancien vice-président Djaffar Ahmed Said, condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité, n’a pas bénéficié de cette mesure de remise de peine. Tout comme le député Abdallah Tocha Djohar.

 

Dans l’après-midi, lors de la libération des prisonniers graciés par le chef l’Etat, Abdallah Abdou Hassane (Agwa) et Oubeidillah Mchangama, mis en détention provisoire depuis le mois de février dernier, ont été libérés. L’on apprendra qu’il s’agit d’une liberté provisoire. Interrogé à cette occasion, leur avocat, Me Fahardine Mohamed, n’a pas souhaité faire de commentaires.

 

 

Commentaires