L’Arabie Saoudite a abrité hier mardi 18 février « une rencontre » entre de hauts responsables américains et russes pour parler de la guerre en Ukraine et du rétablissement de la coopération entre les Etats-Unis et la Russie. Il s’agit de la plus grande réunion de haut niveau organisée depuis le déclenchement du conflit en février 2022. La dernière tentative visant à parler d’un plan de paix en Ukraine remonte au mois de mars 2023 à Istanbul en Turquie, sans aboutir à aucun résultat.

Cette-fois, tout semble aller dans le bon sens en raison de l’arrivée d’une nouvelle administration à la Maison Blanche qui souhaite en finir avec le conflit. Mais la rencontre, reflet de la prouesse diplomatique saoudienne, ne devrait pas se limiter à un plan de paix en Ukraine, selon la presse internationale. Les deux puissances souhaitent également aboutir « au rétablissement» de leur coopération après des années de tensions et d’incompréhensions. Les deux pays ont ensemble « la clé » des solutions au conflit

Le monde entier a les yeux rivés en Arabie Saoudite où devrait avoir lieu «un sommet Trump-Poutine avant la fin de ce mois de février », selon les souhaits émis par les deux parties. Les autorités de Riyad sont aujourd’hui au cœur d’une nouvelle ère diplomatique qui se dessine et qui a va sans doute rebattre les cartes dans la géopolitique mondiale.

La guerre en Ukraine qui affecte tous les pays a déjà coûté «1.600 milliards en 2022» et « 1000 milliards de dollars» en 2023 à l’économie mondiale, selon l’Institut de l’économie allemande de Cologne (IW), cité par Courrier international. Des chiffres proches de ceux relayés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) qui  «avait estimé que le conflit en Ukraine allait “coûter à l’économie mondiale 2 800 milliards de dollars en pertes de production d’ici la fin de l’année prochaine», comme l’a rapporté le Wall Street Journal, cité toujours par Courrier international. L’initiative saoudienne d’abriter des pourparlers directs entre les Etats-Unis et la Russie est considérée comme «une étape » dans la mise en place d’un cadre de paix « juste et durable », selon le secrétaire d’Etat américain, Marc Rubio, cité par la chaîne Al-Jazzera. Reste à savoir les contours de ce nouveau cadre de coopération entre les deux grandes puissances nucléaires et l’impact de leur rapprochement dans la stabilisation de l’ordre international.