Le ministre de l’Economie et porte parole du gouvernement, a convié la presse; hier, pour commenter l’actualité nationale. Houmed Msaidié a beaucoup insisté sur la conférence de bailleurs des fonds prévue à Paris avant la fin de l’année et les élections législatives et communales de janvier prochain. Concernant le rendez-vous des amis et partenaires des Comores, le ministre de l’Economie et président du comité d’organisation de cette conférence a montré que le gouvernement veut présenter des projets banquables qui pourraient remporter «600 millions à 1 milliard d’euros» Le conférencier a montré pourquoi le choix d’organiser la conférence en France et non dans un autre pays amis comme la Chine ou autre.
«La France est notre premier partenaire économique. En plus, c’est le pays qui héberge plusieurs ressortissants comoriens et que ces derniers participent inlassablement au développement socio-économique de notre pays. Nous voulons impliquer tous les Comoriens qui sont à l’intérieur mais également ceux qui sont à l’extérieur du pays, surtout ceux qui sont en France, qui ont des moyens pour venir investir dans leurs pays», a-t-il justifié avant de convier l’opposition à prendre part à la table ronde de Paris. «C’est une réunion organisée au profit de tous les Comoriens. Donc, ils (les opposants, Ndlr) seront les bienvenus», a-t-il déclaré, informant que l’objectif principal de la conférence est de lever des fonds pour soutenir l’investissement public, réduire la pauvreté et créer des emplois pour les jeunes.
Les manifestants n’ont
rien à proposer
Le ministre a déclaré que le président Azali et son gouvernement veulent faire des îles de la lune une destination touristique. «Nous voulons faire de l’Union des Comores une destination touristique», a-t-il annoncé, montrant cependant qu’il n’y a pas de date fixe pour l’instant pour la conférence.
Le porte-parole du gouvernement est revenu sur la question des manifestations de la diaspora en France. «Chaque Comorien est libre de s’exprimer et de dire ce qu’il pense partout où il se trouve. Nos frères et sœurs qui manifestent en France chaque dimanche peuvent continuer à manifester et à danser», a souligné Houmed Msaidié qui trouve tout de même que les manifestants n’ont rien à proposer que de chanter qu’«Azali n’a pas été élu démocratiquement et qu’il n’est pas leur président». Le ministre de l’Economie a encore réaffirmé devant les journalistes que «les sondages plaçaient toujours Azali Assoumani en première position. Nous l’avions dit et nous le dirons toujours qu’Azali a remporté les élections démocratiquement. Toutefois, ils peuvent continuer de dire ce qu’ils veulent. C’est toujours comme ça partout dans le monde. Le perdant a toujours de quoi à contester». Msaidié a finalement annoncé que le gouvernement a compris le message des manifestants et cherche la solution pour développer le pays.
Le conférencier a abordé l’épineuse question de l’énergie. Il a ainsi confié que plusieurs projets son sur la table pour que, d’ici deux ans, des solutions définitives soient trouvées. Il a annoncé que les nouveaux groupes électrogènes qui se trouvent à Itsambuni seront inaugurés le 15 novembre prochain. Sur la grève des enseignants, le porte-parole a dit que le gouvernement cherche des solutions pour que les élèves reprennent le chemin de l’école, même s’il a haussé le ton en rappelant que «les enseignants ne doivent pas oublier leur devoirs». Pour les prochaines élections, Houmed Msaidié confirme que la diaspora ne participera pas dans les prochaines élections pour diverses raisons. Ceci étant, il a appelé tous les hommes politiques à se préparer pour les prochaines échéances électorales. «La porte est ouverte pour tout le monde», a-t-il conclu.
Chamsoudine Saïd Mhadji