Candidat indépendant aux élections législatives de dimanche prochain, Ibrahim Mohamed Soulé justifie sa démarche par une conviction profonde : l’opposition ne peut se permettre de rester absente du débat électoral. « La politique de la chaise vide n’a jamais servi une opposition. Les absents ont toujours tort. Comment revendiquer une victoire à un scrutin auquel on ne participe pas ? » interroge-t-il, à l’occasion d’un entretien accordé hier mardi 7 janvier à Al-watwan. Selon lui, boycotter par peur d’une défaite n’est pas une solution viable pour faire progresser les idées politiques.
Cet ancien député et secrétaire général du parti Juwa, lequel a décidé de boycotter ces élections, critique également la manière dont son parti a pris cette décision, sans consultation préalable. « Ni les instances dirigeantes, ni le conseil politique, ni même la coordination de Ngazidja, dont je fais partie, n’ont été consultés », déplore-t-il. Pour lui, cette absence de concertation met en péril l’avenir du parti, car « la survie d’un mouvement politique repose sur la présence d’élus dans les institutions ».
Malgré son indépendance, Ibrahim Mohamed Soulé entend jouer « un rôle actif » pour améliorer les conditions de vie des citoyens, en particulier les plus vulnérables. Il se dit déterminé à défendre des textes législatifs ambitieux et à contrôler l’action gouvernementale, notamment en matière de gestion des deniers publics et des recettes fiscales. « Mon engagement repose sur la promotion de la bonne gouvernance et sur le soutien aux initiatives législatives répondant aux besoins réels des citoyens », explique-t-il.
Le candidat se montre également préoccupé par les défis locaux, qu’il lie à l’explosion démographique et à une urbanisation incontrôlée. « Il faudra une concertation approfondie avec les administrations communales pour trouver des solutions durables », affirme-t-il. Il évoque aussi les problématiques de chômage, de cherté de la vie et d’insécurité, tout en reconnaissant qu’il n’existe pas de réponses simples. « Je n’ai pas de solutions miracles, mais ouvrir le débat et poser ces questions sur la table est un premier pas essentiel », souligne-t-il.
Enfin, Ibrahim Mohamed Soulé appelle ses électeurs à une mobilisation massive le jour du vote. « Je leur demande de ne pas être les artisans de leur propre défaite. Il est impératif de se rendre dans les bureaux de vote et de ne pas céder aux discours défaitistes affirmant que les jeux sont faits », insiste-t-il. Il conclut avec une note d’optimisme, en exprimant sa confiance en une victoire dès le premier tour : « Ensemble, nous pouvons obtenir une belle victoire, inshallah. »