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Inauguration du Musée des civilisations noires (Mcn) : Le président Azali Assoumani félicite le Sénégal

Inauguration du Musée des civilisations noires (Mcn) : Le président Azali Assoumani félicite le Sénégal

Politique | -

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Revenant sur les efforts déployés par les autorités sénégalaises pour concrétiser un projet d’une portée symbolique inestimable pour l’histoire, la culture et l’art africains, le président Azali Assoumani a dit : «nous leur sommes, en effet, redevables pour avoir décidé, avec ce Musée, de rester à l’avant-garde du mouvement intellectuel qui vise le continuum historique du continent noir, berceau de l’humanité, qui a l’ambition de construire un nouvel humanisme et de promouvoir le dialogue des cultures et le rapprochement des civilisations».

 

Le président de la République, Azali Assoumani,  a pris part hier, jeudi, à l’inauguration du Musée des civilisations noires à Dakar. Arrivé dans la capitale sénégalaise dans l’après-midi du mercredi, le chef de l’Etat comorien a été accueilli à sa descente sur le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne, par le premier ministre du Sénégal, Mahammed Boun Abdallah Dionne. Le président sénégalais, Macky Sall, accompagné de son homologue comorien et de nombreux diplomates, a dévoilé hier, jeudi, la plaque symbolisant l’inauguration officielle du Musée des civilisations noires. Invité à cet événement hautement symbolique pour les Sénégalais, aux côtés de l’ancien premier ministre de la France,  Jean-Marc Ayrault, et de l’actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, le chef de l’Etat a effectué une visite guidée du musée. L’idée d’un musée a été émise pour la première fois en 1925 par le militant politique sénégalais Lamine Senghor et des intellectuels africains dont l’ambition était de réhabiliter, par ce biais, la dignité de l’homme noir.


Cet édifice, dont l’architecture est inspirée de la case ronde de Casamance au sud du Sénégal,  est construit avec l’appui de la Chine sur une superficie totale de 15.000 mètres carrés sur quatre niveaux. Il compte 5.000 m2 de surface réservés aux expositions, ainsi qu’un auditorium de 150 places pour abriter conférences de presse, séminaires et autres colloques. L’ouvrage est également doté d’un espace dénommé «Agora» ou «Pencc», ouvert à l’africaine et destiné à recevoir des spectacles et rencontres artistiques. «Je viens d’un Etat insulaire jeté dans l’immensité indianocéanique, mais qui est porteur d’une grande histoire millénaire des sultans batailleurs et un carrefour des civilisations bantoue et arabo-musulmane», a déclaré Azali Assoumani ajoutant que «c’est sans doute pour cela que ce projet de musée des civilisations noires porte tout son sens pour mon pays et pour moi-même», a-t-il poursuivi.


Le président comorien dit vouloir exprimer, étant africain, sa reconnaissance au Sénégal et à ses autorités : «nous leur sommes, en effet, redevables, pour avoir décidé avec ce Musée de rester à l’avant-garde du mouvement intellectuel qui vise le continuum historique du continent noir, berceau de l’humanité, qui a l’ambition de construire un nouvel humanisme et de promouvoir le dialogue des cultures et le rapprochement des civilisations». A l’en croire, «non seulement ce musée va offrir un toit et un abri aux arts de nos pays et refléter la diversité culturelle en Afrique, mais aussi mettre en lumière, l’apport de notre continent à la production plastique contemporaine et sa contribution au patrimoine scientifique, technique et culturel de l’humanité». Pour rappel, la première pierre de l’édifice a été posée en décembre 2011 par l’ancien chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade. Les travaux ont duré presque sept ans.

M.Mbaé

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