Le gouverneur de l’île de Ndzuani, Anissi Chamsidine, a répondu aux questions de son chargé de communication, au cours d’un entretien réalisé à Dar-nadjah et devant ses collaborateurs, avant-hier, mercredi 22 juillet. Les sujets abordés ont été le «manque de masques de protection pour les citoyens anjouanais et les élèves», le «changement de dirigeant à la direction insulaire du tourisme» ainsi que les «viols fréquents subis par des enfants» ces derniers temps.
Aux deux premières questions, le chef de l’exécutif de l’île de Ndzuani a donné le sentiment de ne pas approuver certains actes posés par des autorités fédérales. Il a affirmé que le gouvernorat a pu, depuis le début de la crise sanitaire dans le pays, collecter plus de 15.000 masques chez des particuliers et des organisations, mais «aucun provenant de l’État». La moitié de ces masques ont été, selon lui toujours, distribués à des comités villageois et à des foyers de personnes infectées, et le reste «ne suffira pas de toutes manières à couvrir les besoins des écoles», aujourd’hui qu’une partie des élèves et étudiants ont fait leur retour en classe.
«En ce qui concerne les écoles, cela incombe plutôt au ministère de l’Education qui a décidé de les rouvrir. L’on constate que les mesures barrières n’y sont pas respectées», a-t-il dit, ajoutant que le ministère devait «prendre ses responsabilités en entier», c’est-à-dire assurer également la disponibilité des masques dans les écoles.
Au sujet de la nomination d’un nouveau directeur régional à la direction insulaire du Tourisme, le gouverneur n’a pas apprécié sa mise à l’écart. «On est étonné de ne l’avoir pas appris à l’avance, mais seulement hier soir à la télé», a-t-il déclaré, insistant que «cela manque d’élégance de devoir à chaque fois dire que nous ne sommes pas au courant de telle ou telle chose qui a eu lieu dans l’île».
Sur ce même sujet, Anissi Chamsidine espère une intervention incessante de la loi. «Ce genre de chose doit cesser. Quand on veut nommer quelqu’un dans l’île, on doit nous avertir. Comme ça il aura tous les honneurs mérités. Avant, cela faisait partie de nos compétences. Mais on ne sait pas exactement de qui ça relève aujourd’hui, alors on attend les clarifications de la loi», a-t-il soutenu, disant «ne pas être certain que le chef de l’État est d’accord avec ce qu’il se passe».
Concernant les actes de viols et d’agression sexuelle en hausse dans le pays, le gouverneur a dit s’aligner sur la position du grand mufti, qui aurait souhaité la «lapidation» pure et simple des auteurs. «Le temps est venu de durcir la loi contre les auteurs de ces actes», a-t-il ajouté.
