C’est devant cinq de ses homologues africains que le président s’est engagé à présider à la destinée de l’Union des Comores pour un troisième mandat consécutif. Un évènement marqué par les allocutions prononcées par le président de l’Angola, le président en exercice de la Sadec, Joao Lorenco, et celui de la République du Congo, Denis Sassou N’gesso, qui a salué le rôle joué par le président Azali pendant son mandat à la présidence de l’Union africaine.
Pour Joao Lorenco, cette cérémonie d’investiture est le moment opportun, de révéler le rôle que le Azali Assoumani a joué lors de sa présidence de l’Union africaine en 2023, avant de louer le réalisme et le pragmatisme du chef de l’Etat comorien, qui l’ont permis de prendre «quelques résolutions aux principaux problèmes auxquels notre continent fait face».Le président Joao Lorenco, est persuadé que l’unique voie légitime pour arriver au pouvoir en Afrique, doit toujours être celle des élections libres, justes et transparentes, soulignant que «cette cérémonie d’investiture en est l’exemple». Le dirigeant de l’Angola s’est ensuite réjoui que la Sadec continue d’être un bon élève pour la tenue régulière des élections libres et transparentes.
Des élections transparentes partout
Ce qui, selon lui, garantit dans cette région, la stabilité et le fondement démocratique de ses pays. «Nous aurons aussi cette année, des élections générales en Namibie, au Botswana, au Mozambique et en Afrique du Sud où nous espérons qu’une fois de plus, les résultats puissent être respectés par toutes les parties prenantes», a-t-il fait savoir. Il a exprimé sa préoccupation par rapport à la situation conflictuelle au Mozambique et en République démocratique du Congo, deux Etats membres de la Sadec, sans oublier la guerre au Soudan, qui cause des pertes croissantes en vies humaines et un grand nombre de déplacés internes.
Pour lui, le peuple soudanais mérite également plus d’attention de la part des organisations humanitaires.
A son tour, au nom de ses homologues africains, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’gesso, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du président Azali pour son «brillant mandat à la tête de l’Union africaine», avant de témoigner la reconnaissance des congolais et leurs frères africains pour l’interêt jamais démenti d’Azali Assoumani, pour une Afrique moderne, unie, solide et solidaire. Il s’est réjoui que le peuple comorien ait confié encore fois la charge de sa destinée à Azali Assoumani.
Symbole de démocratie
«Monsieur le président, par nécessité et par raison, l’Unions des Comores, votre beau pays, est parvenue à surmonter les entraves multiples et les obstacles innombrables qui ont jonché son chemin pour se forger une âme commune pour bâtir un destin commun», a-t-il souligné.
Et d’apprécier l’unité retrouvée par les Comores, qui ont réussi à faire émerger une jeune nation où règne la paix et où il fait bon vivre. «Votre pays a entrepris des réformes politiques et économiques courageux qui contribuent aujourd’hui au redémarrage de l’économie, à l’appropriation progressive des technologies de l’information, à la consolidation de l’Etat de droit, à son intégration sous régionale et à son insertion dans le jeu concurrentiel du marché global», a-t-il mis en avant. Et de soutenir :» cela a montré au monde qu’avec détermination et persévérance, il est possible de transformer les défis en opportunité».
Vivre sans guerre
Le chef de l’Etat congolais a également déclaré qu’au cours du précédent mandat du président Azali, les Comoriens ont su ajuster leurs ambitions aux impératifs du temps présent, avec la libéralisation de l’économie nationale, l’amélioration des conditions d’accueil de l’investissement étranger, la gestion plus économe des ressources publiques, le rétablissement des équilibres macroéconomiques…
«C’est tout un faisceau d’initiatives de grande portée qui caractérise aujourd’hui votre pays. Une évolution souvent occulté par les médias étrangers, plutôt enclin à privilégier les récits des tragédies humaines et les drames existentielles dont l’Afrique n’a pourtant pas le monopole», a-t-il précisé. Denis Sassou N’gesso dit être convaincu que, comme sur le reste du continent, de nombreux défis restent à relever. «Ces défis sont presque partout les mêmes. En le disant, je pense notamment à la construction des infrastructures routières, ferroviaires, maritimes, fluviales et énergétiques nécessaires au développement des échanges, à l’industrialisation de l’économie, de l’agriculture, à l’éclosion du tourisme et des loisirs et à d’autres secteurs d’activité devant contribuer à forger cette puissance économique qui fera demain de l’Afrique une des puissances qui gouvernent l’autre monde», a-t-il développé.
Pour ce qui est du contexte international très tendu, le président du Congo estime que le langage des armes a toujours le dessous sur la raison. «La guerre est de retour en Europe avec les conséquences dramatiques sur les économies du monde, et met en péril la sécurité alimentaire de nombreux pays. Alors que les effets néfastes de la pandémie de Covid-19 ne se sont pas totalement estompés, les catastrophes naturelles se multiplient sous nos yeux sur tous les continents», a-t-il souligné. Selon lui, «face à la guerre, l’Afrique a essayé de jouer sa partition dans la recherche d’une solution négociée. La médiation africaine que vous-même avez conduite avec courage et détermination, et dont certains de nos pays ont fait partie, témoigne de notre volonté, de ne pas laisser le monde se détruire. Car nous n’avons pas de planète alternative», a-t-il dit.Les discours tenus par des orateurs comoriens, sultan Abdoulaziz et Dr Bajrafil, ont été axés sur «l’apaisement».