logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Jacqueline Bassa-Mazzoni à Ndzuani I  Un satisfecit, un adieu et des promesses

Jacqueline Bassa-Mazzoni à Ndzuani I  Un satisfecit, un adieu et des promesses

Politique | -   Sardou Moussa

image article une
À un mois de la fin de sa mission en Union des Comores, l’ambassadrice de France à Moroni, a fait une visite d’adieu la semaine dernière à Ndzuani. C’était un moment de bilan et des promesses la diplomate française, Jacqueline Bassa-Mazzoni.

 

Un cocktail a été organisé au consulat de France de Ndzuani, le soir du mardi 22 juin, à l’occasion de la visite d’adieu dans l’île de l’ambassadrice de France en Union des Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni. Le gouverneur de l’île, d’autres personnalités publiques et les citoyens français vivant à Anjouan y ont été invités. Dans une assez longue allocution, la diplomate, qui quittera définitivement ses fonctions à la fin du mois de juillet prochain, a dressé un tableau quasi complet des réalisations de son pays, la France, en faveur du développement des Comores, durant les quatre ans qu’elle est en poste à Moroni.


Ce que l’ambassadrice a désigné comme étant «les engagements de la France pour le développement des Comores, en particulier de Ndzuani», commence par les nombreuses aides apportées au secteur de la santé. Matériel médical et médicaments contre la Covid-19, réhabilitation des laboratoires des hôpitaux de Hombo et de Domoni, reconstruction de la maternité de Mremani, ou encore prise en charge «de A à Z» (gestion, formation, certains équipements, réhabilitation de locaux) de cinq hôpitaux du pays, dont deux à Ndzuani, en font partie.


Il y a aussi et surtout ce projet d’appui à la prise en charge des patients sous dialyse qui, selon toujours l’ambassadrice, équipera chaque île d’un centre de dialyse (celui d’Anjouan sera abrité à l’hôpital de Bambao-mtsanga). A l’en croire, un expert viendra, du 11 au 20 juillet prochain, établir un état des lieux, pour permettre une mise en œuvre rapide du projet.


Dans lesdits engagements, qui, pour rappel, figurent en grande partie dans le Plan de développement France-Comores conclu en 2019 entre les deux pays, figurent également des projets d’insertion socioprofessionnelle des jeunes, de soutien aux filières d’exportation (ylang, vanille, girofle), d’appui au secteur des énergies renouvelables, de réhabilitation de l’état-civil comorien (introduction de la biométrie)  ou encore de mise en place prochaine d’une chambre de commerce franco-comorienne, dans le cadre du volet «diaspora» dudit plan.

Le Plan de développement France-Comores

Enfin, Jacqueline Bassa-Mazzoni a insisté sur la nécessité d’»augmenter les échanges de toutes sortes entre les 4 îles», un point qui figurera dans son rapport de fin de mission, a-t-elle assuré. Mais de là, à encourager une suppression immédiate du visa d’entrée à Mayotte, c’est une autre question. «La France ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion pour aménager au moins ce visa Balladur.

 

Et quand je parlais de développer les échanges entre les quatre îles, il faudra trouver des moyens pour, à la fois éviter une immigration qui va venir asphyxier Mayotte (…), et réduire l’écart de développement entre les îles. Quand on aura réussi cela, l’on pourra entamer la réflexion de l’aménagement du visa Balladur», a-t-elle déclaré, en réponse à un journaliste qui a souhaité savoir si, d’après elle, il n’est pas encore temps de mettre fin à ce fameux visa.

 

Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.

 

Commentaires