La Convergence des mouvements pour la République et l’état de droit (Comred), continue de grossir ses rangs. Samedi 9 septembre, la plateforme, qui réunit déjà plusieurs partis, a officialisé l’arrivée du Chuma dans la coalition. La cérémonie, organisée dans un restaurant de Moroni, a vu la participation des leaders de deux formations. Parmi eux, l’ancien ministre Elarif Oukacha, qui a rappelé l’historique du Comred.
Ce dernier a, au passage, salué le travail accompli par Saïd Abasse Dahalani, l’un des membres fondateurs du Comred, qui s’est fixé comme mission de rassembler les patriotes épris d’une volonté de développer le pays. « Il a compris qu’il ne peut seul atteindre les objectifs. Ils sont venus à Mwali pour nous rencontrer. Les discussions ont duré presque un an. Mais le M17 [Mouvement du 17 février], a accepté de rejoindre la plateforme », a fait savoir l’ancien ministre, qui s’est réjoui de l’adhésion du parti Chuma. « Cela prouve qu’ils ont embrassé notre programme et apporteront de nouvelles idées. C’est exactement ce que nous voulons », a ajouté cette incontournable figure politique de Mwali.
Un long silence
Depuis la disparition de leur emblématique président fondateur, Saïd Ali Kemal, le 13 septembre 2020, les responsables du parti Chuma avaient observé un long silence. Ce n’est qu’à partir du mois de mai dernier que la formation a dévoilé son nouveau bureau, dirigé par Amin Naçr’Eddine. Il était d’ailleurs présent ce samedi lors de la conférence de presse annonçant le ralliement de son parti au Comred. « Après la mort de notre chef, nous étions donc dans un processus de restructuration. Nous ne pouvions pas dire oui directement au Comred. Raison pour laquelle nous avions poursuivi les concertations avec nos militants. On s’est finalement rendu compte que nous sommes liés par des intérêts communs. L’objectif est de montrer aux Comoriens qu’il y a encore de l’espoir. Mais ce combat ne peut être mené à bien qu’en étant ensemble. D’où notre adhésion », a expliqué le président de Chuma.
Faisant partie des défenseurs des idées du Mongozi Ali Soilihi (président de la République des Comores de 1975 à 1977), l’ancien directeur de l’Institut de formation des enseignants et des recherches en éducations (Ifere), Mohamed Mzé, a souligné la singularité qui caractériserait les membres du Comred. « Ils sont tous des personnes intègres, des patriotes ne faisant pas partie de ceux qui ont pillé le pays. Il nous revient de renforcer le patriotisme et la cohésion pour que nous soyons tous des Comoriens et non des natifs d’une telle île », a-t-il plaidé.
Réunissant aujourd’hui plusieurs mouvements et partis politiques dont le Mouroua, le Comred propose un programme visant à changer le système et des solutions pour le développement économique du pays.Dans une interview accordée à Al-watwan en février dernier, Saïd Abasse Dahalani, l’un des leaders du Comred, n’avait pas fermé la porte à une éventuelle participation aux prochaines élections. Mais uniquement lorsque les conditions seraient réunies. Cette position est-elle toujours d’actualité ? On le saura peut-être dans les prochains mois.
