La campagne électorale pour les élections législatives et communales de 2025 a débuté le 11 décembre dernier et s’achèvera le vendredi 10 janvier à 23h59. Jusqu’à preuve du contraire celle-ci se déroule dans un climat apaisé et calme dans toutes les régions et circonscriptions du pays. Cela présage un climat de paix et de calme le jour du scrutin.
«En ce qui concerne Moroni Sud, tout est relativement apaisé, malgré quelques défis logistiques et organisationnels observés sur le terrain. En effet, on a constaté un réel engagement des citoyens au niveau des participations, on distingue une sorte d’équité mais aussi par rapport à l’accès aux médias et l’utilisation des ressources publiques par certains candidats », a apprécié Fahardine Mroivili, suppléant du candidat aux législatives, Ahmed Youssouf.
Selon lui, c’est un argument essentiel qui garantit un processus démocratique exemplaire, même s’il est toujours nécessaire de renforcer la surveillance pour assurer la transparence.Par rapport à la visibilité, les médias ont déployé des efforts pour l’équilibre et d’impartialité bien qu’il existe des écarts dans la couverture médiatique accordée aux différents candidats. « On devrait intensifier les contrôles et exiger des déclarations claires afin d’éviter tout doute sur l’originalité des fonds utilisés », a souligné le suppléant Fahardine Mroivili.
Concernant la loi électorale, certains candidats expriment leurs mécontentements. «La loi exige l’ouverture d’un compte bancaire dédié à la campagne, cependant cela n’a pas été respecté par certains candidats. Ainsi, pas mal de candidats pensent que cette exigence est plutôt complémentaire et n’a qu’un seul objectif, c’est de compliquer inutilement l’ensemble des candidats par rapport à l’organisation du processus », a expliqué Soultoine Ismael, directeur de campagne du candidat aux législatives, au niveau de la circonscription de Bambao yadju, Djawouhar Youssouf.
Une campagne saluée par les organisations locales de la paix
Celui-ci a exprimé sa satisfaction concernant l’interdiction de mener une campagne en faveur du boycott des élections. «Je suis contre toute tentative de boycott du scrutin et je tiens à remercier les responsables de la Ceni pour avoir fait adopter cette loi, je trouve que c’est une bonne idée », a-t-il mentionné.Concernant le déroulement de la campagne, l’Ong Salam se réjouit de l’atmosphère qui règne en cette période. «Je pense que ces élections se dérouleront d’une manière crédible et paisible, même si j’estime que le taux de participation sera moins élevé que ces dernièrers années. Ceci étant, je propose que la sécurité électorale soit renforcée durant le jour du scrutin et après les élections ; que les médias soient vigilants et professionnels en cette période ainsi qu’après », a analysé le président de l’Ong Salam, Mohamed Soulaimana Azhar.
Nakib Issa et Ali Bacar
