Mardi 11 novembre dernier, la résidence de l’ambassadeur de France aux Comores, située à Vwadjuu, a accueilli la «Journée nationale de la commémoration de la victoire et de la paix», en hommage aux soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale. Une cérémonie empreinte de solennité et de recueillement, placée sous le signe du souvenir et de la fraternité entre la France et les Comores. Parmi les personnalités présentes aux côtés d’Étienne Chapon, ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, figuraient le ministre comorien de l’Intérieur Mohamed Ahmed Assoumani, le maire de Moroni Omar Mohamed, le chef d’état-major Youssouf Idjihadi, ainsi que de nombreux officiers, soldats et invités.
Ensemble, ils ont honoré la mémoire des combattants comoriens morts pour la France, et rappelé les liens historiques et humains qui unissent les deux nations.
Dans son allocution, l’ambassadeur Étienne Chapon a évoqué l’émotion du passé, en faisant part des paysages meurtris de la Grande Guerre. «C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts d’Argonne. Un million quatre cent mille soldats “tombés au champ d’honneur” et autant de familles meurtries», a-t-il rappelé.
Le diplomate a salué la diversité des visages ayant combattu sous le drapeau français, des fusiliers marins bretons aux tirailleurs comoriens, unis dans un même courage. «Chaque année, devant les monuments de nos communes et jusque dans les territoires de ceux qui ont combattu à nos côtés, comme à Moroni, les générations se rejoignent», a-t-il poursuivi. Rappelant la nécessité de transmettre cet héritage commun, il a soutenu que «la flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte».
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Intérieur Mohamed Ahmed Assoumani a salué l’initiative de cette commémoration sur le sol comorien, qu’il a qualifiée d’acte de reconnaissance et d’amitié. «En honorant les morts pour la France, nous honorons aussi les Comoriens qui ont combattu pour des idéaux universels. Cette mémoire ne doit pas rester figée, elle doit vivre dans nos écoles, nos familles et nos récits», a-t-il insisté. Le ministre a également rappelé l’importance de préserver et transmettre cette mémoire partagée, symbole d’une fraternité forgée dans l’épreuve, tout en appelant à renforcer les liens entre la France et les Comores à travers l’éducation, la culture et la promotion de la paix.

