Le ministre de la Justice a réuni, samedi 17 mars, au ministère des Affaires islamiques, les cadis religieux issus de l’île de Ngazidja, pour leur faire part de certains dérapages, constatés au sein de leur service.
En présence du procureur de la République, Hamidou Ali Mohamed, du grand cadi de la République, Said Mohamed Athoumani, le ministre Moussa Mahoma a pointé du doigt les insuffisances, voire la corruption, entretenue par certains agents de l’administration cadiale.
Il a cité notamment la mauvaise rédaction des actes et la complicité de certains agents sur la hausse souvent injustifiée des prix des documents delivrés par les cadis.
Au cours de cette réunion d’échanges, les participants ont mis l’accent sur le laxisme et l’absence d’un système d’archivage pour mieux contrôler la fiabilité des documents délivrés par les cadis.
Le Grand Cadi a de son côté profité de cette occasion pour faire part des conditions de vie difficiles des agents et personnels de l’administration cadiale, citant notamment les salaires misérables, l’absence de moyens de locomotion et de fourniture de bureau.
Des doléances qui ont surpris le procureur de la République, qui a pris l’engagement solennel d’œuvrer pour l’amélioration de la situation des agents de la justice.
Le ministre Moussa Mahoma a demandé, pour sa part, un rapport sur l’état des services et dit être conscient de la nécessité d’améliorer les conditions de travail des agents de la justice.