Le numéro un chinois annonce une enveloppe de 60 milliards de dollars pour l’Afrique dont 15 milliards de prêt «sans contrepartie, sans intérêts», 20 milliards de ligne de crédit, 10 milliards pour soutenir les investissements des entreprises chinoises en Afrique, 10 milliards de fonds spéciaux entre autres. Cette manne financière prévue pour les investissements en Afrique durant les trois prochaines années fera en sorte, selon Xi Jinping, «que personne n’arrivera à empêcher la marche des peuples Africains et Chinois pour le développement».
Xi Jimping annoncera l’annulation des dettes non payées dont l’échéance arrive en 2019 en faveur des petits pays africains en développement. Toujours dans un souci de construire un destin commun, le leader chinois annonce l’octroi à l’Afrique de 50.000 bourses d’études durant les trois prochaines années, 50.000 Africains en séminaire en Chine, entre autres. Devant les chefs d’Etat et de gouvernement africains et le secrétaire général de l’Onu, Antonio Gutierres, Xi Jinping révélera huit grandes initiatives de développement à mettre en œuvre pour les trois années à venir. Pour la promotion industrielle, Beijing s’engage à développer les infrastructures commerciales, moderniser l’agriculture, former des jeunes chercheurs pour «une sécurité alimentaire en 2030».
Projets pour le développement vert et la santé
Pour interconnecter les infrastructures africaines, la Chine entend élaborer un plan de coopération dans les infrastructures en investissant, exploitant ou concevant, notamment en soutenant l’initiative du marché aérien unique en Afrique. L’on a également évoqué les facilitations pour le commerce puisque la Chine entend importer en Afrique outre les matières premières, d’autres produits, soutenir la création d’une zone de libre-échange pour ne citer que ces points. Si le pays de Mao-Tse-Toung compte exécuter 50 projets pour le développement vert en Afrique, il compte en plus, mettre en place une politique de renforcement des capacités des Africains dans tous les domaines, mettre en œuvre 50 projets dans le domaine de la santé en formant par ailleurs 1.000 médecins spécialistes africains.
Un autre volet concerne la paix et la sécurité ou encore les échanges humains. Pour le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, l’histoire qui lie l’Afrique à la Chine est caractérisée par «l’amitié, la solidarité, l’égalité, le respect et le concept gagnant-gagnant». «Le Forum sur la coopération sino-africaine a pris de l’ampleur et est une plateforme efficace de coopération sud-sud. C’est une coopération aux réalisations remarquables et les 60 millions de dollars évoqués vont à n’en plus douter permettre de développer l’économie verte, la santé, le développement industriel sans oublier la consolidation de la paix et de la sécurité. C’est un partenariat qui œuvre pour la croissance économique», dira le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel.
Ce dernier souligne que la Chine est devenue un investisseur majeur pour le continent noir avec un model de croissance «impressionnant» basé sur le concept win-win. Convaincu par l’initiative chinoise visant à créer un destin commun entre les deux parties, Ramaphosa rappellera que lors du sommet de Johannesburg 2015, dix programmes avaient été identifiés et «ils sont tous, soit exécutés, soit en cours d’exécution. C’est pour dire ô combien la relation Chine-Afrique est forte».
Mohamed Youssouf
depuis Beijing en Chine