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Rupture des relations diplomatiques avec le Qatar : La continuité des services et projets en cours sera maintenue

Rupture des relations diplomatiques avec le Qatar : La continuité des services et projets en cours sera maintenue

Politique | -

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La rupture diplomatique entre l’Union des Comores et le Qatar suscite bien des interrogations. Selon une source du ministère des affaires étrangères, la rupture entre les 2 pays ne signifie pas que les projets en cours vont brusquement s’arrêter.

 

Société de pêche, Salsabil ou les Ong caritative (Qatar Charity, Eid et Raf), l’avenir de ces structures qataries suscite des interrogations, suite à la rupture brutale des relations diplomatiques entre l’Union des Comores et le Qatar. Cette rupture que le citoyen lambda n’imaginait pas il y a encore 2 jours demeure aux yeux de la population incompréhensible. Et pour cause : le  Qatar en Union des Comores a pu se distinguer dans les secteurs économique et social.

 


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Continuité des projets en cours

Selon un responsable du ministère des affaires étrangères, la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays ne signifie pas que les sociétés qataries ou les Ong devront plier bagages incessamment. «La continuité des services et projets en cours sera maintenue en attendant l’évolution de la situation». Par rapport à cette rupture brusque, ce responsable du ministère a ajouté que l’Union des Comores s’est engagée dans une coalition avec l’Arabie Saoudite et « devait prendre position contre le Qatar ».    

Dans le secteur de la santé, le Qatar  a investi pour  la construction d’un hôpital à Hombo, Ndzuani et à Mwali, l’octroie de bourses pour  la spécialisation des médecins et la mise en place du pôle chirurgical Khalifa Ben Zaid Al-Nahyan, suite à un don de la fondation Khalifa. Mis à part ce don, la fondation s’est également portée volontaire pour couvrir 87,5%  des charges en matière d’hospitalisation ou d’intervention chirurgicale. En guise d’illustration, si une intervention chirurgicale coûte cent mille francs, la fondation prenait en charge  les 87500f et le malade s’acquittait du reste.  Ou encore, en cas d’hospitalisation, le malade qui était contraint de payer 87500f par jour d’hospitalisation, se retrouvait à payer 10900f et la fondation prenait en charge la somme restante.

 

Domaine éducatif, agricole, de la santé

Sur le plan social, la monarchie du Golfe n’était pas en reste. Des organisations caritatives telles Qatar Charity, Eid et Raf interviennent par exemple dans le domaine de  l’ éducation, de la santé, ou encore l’agriculture et le social. Selon le responsable de Qatar Charity à Moroni, cette rupture est une  affaire politique et ne concerne pas le caritatif ; de nombreux projets multisectoriels sont en cours et pour 2017, l’Ong prévoit de s’investir davantage dans le secteur agricole et dans l’ alimentation en eau potable. «Ce projet d’alimentation en eau potable se fera par la désalinisation de l’eau de mer et va se faire d’abord dans les villages côtiers qui disposent d’un hôpital». Dans le domaine agricole, l’Ong aide les coopératives en finançant leur projet à hauteur de 1  à cinquante millions de francs comoriens en misant sur les plus jeunes. «Nous avons constaté que la moyenne d’âge des agriculteurs se situe entre 55et  60 ans, si les jeunes ne s’intéressent pas au secteur, le pays va rencontrer de sérieuses difficultés».

 

Intervention multiforme

Force est de croire que  l’intervention des Ong qataries est multiforme. Qatar Charity  adopte un système de parrainage des orphelins de père. 1064 orphelins perçoivent une allocation qui varie de 17500f à 23000, plus le paiement de leur frais scolarité  et une couverture médicale. Pour l’année prochaine, l’Ong envisage de mettre place un système de couverture sociale de 500 orphelins de mère et équiper tous les centres de santé du pays d’une échographie pelvienne. En dehors de son intervention dans le secteur de la santé et de l’éducation, l’Ong Raf a mis  en place un programme de lutte contre l’exclusion sociale par le financement de micro- projets économiques d’un montant qui varie de 500000f à 1,750 million de francs. Selon un agent de l’Ong, de 2015 à 2017, 200 personnes ont pu bénéficier de ce financement.

 

                

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