La guerre opposant le député Ali Mhadji et son ancien parti se poursuit. Après l’avoir exclu du parti le 02 octobre dernier, la Crc veut désormais que leur ex secrétaire général par intérim jette l’éponge. Par jeter l’éponge, comprenez, renoncer à son siège de député.
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Dans une conférence de presse tenue hier lundi 27 novembre au quartier général du parti, la coordination de Hambuwu exige la démission du député Ali Mhadji. Le chargé de la communication de cette dernière, Cheh Elhadj Beroute a énuméré les griefs reprochés au fondateur du parti Crc en mouvement.
On a fait campagne sans relâche pour élire Ali Mhadji député. Sa principale mission une fois à l’Assemblée était de défendre la politique du parti devant les élus de la nation tout comme les intérêts de la région. Apparemment il a mal compris son rôle. L’ancien député de la Crc Ibrahim Soeuf avait occupé ce même poste et il a toujours soutenu et défendu les principes du parti. Le comportement d’Ali Mhadji est totalement inadmissible. Voilà pourquoi, nous exigeons sa démission dit-il
Tout au long de cette rencontre avec la presse, nos conférenciers ont rivalisé d’imagination pour invectiver leur ancien “frère de parti” devenu “l’homme à abattre”.
Soutien de la Crc
Comme ce fut le cas avec Mohamed Ahamada, membre de la coordination de Hambuwu. Selon ce dernier, Ali Mhadji ne devrait pas conserver son siège de député car il a bénéficié du soutien total de la Crc pendant les élections législatives de 2015. Aujourd’hui il l’a renié et son comportement est indigne et n’honore pas la région précisera t-il. “S’il se réclame digne qu’il enlève sa blouse de député avant de dire quoi que ce soit. Comment peut-il rester encore député en continuant à saboter notre programme. Pour le moment on ne peut pas l’exclure de la région car il y est né. Il faut noter que la région de Hambuwu est unie sur ce coup là. Je reconnais qu’il y aura quelques personnes qui afficheront un soutien, mais ces dernières sont ses détracteurs d’hier et n’avaient même pas voté pour lui” affirmera t-il.
Notre conférencier a cité une réunion de la communauté de Hambuwu représentée par les chefs et représentants traditionnels des 11 localités qui a eu lieu le 19 novembre 2017.
Ce collectif aurait statué sur le comportement du député Ali Mhadji. “La communauté de la région de Hambuwu et de ses composantes ainsi que le collectif des chefs et dirigeants traditionnels s’inquiètent du comportement indigne d’un représentant qui profère des agissements et des propos au mépris de la population qui a voté pour lui” pouvait-on lire dans un communiqué distribué à la presse.
Interdiction des meetings politiques
Dans ce même document la communauté rappelle à l’ordre Ali Mhadji et le tient responsable des conséquences nées “de ses agissements” au sein de la région en exigeant sa démission pure et simple. Une ignorance sans doute de l’article 22 de la constitution qui dispose que : “tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres de l’Assemblée de l’Union est personnel”. Et c’est la loi fondamentale qui le dit.