Ali Mhadji, secrétaire général par intérim de la Crc (principal parti au pouvoir), a convoqué une conférence de presse hier. L’objet de cette rencontre n’est rien d’autre que la diffusion de la vidéo de l’ancien Ahmed Abdallah Sambi dans laquelle il regrettait la rupture diplomatique survenue plus tôt entre les Comores et le Qatar.
Selon lui, la diplomatie relève des compétences exclusives du chef de l’Etat. Il a, par ailleurs, longuement insisté sur le fait que «les relations internationales étaient du domaine de l’Etat ; je ne puis comprendre que l’un des leaders de l’une des principales formations au pouvoir ait été l’un des premiers à pointer du doigt la décision du président quand il s’agissait de rompre diplomatiquement avec le Qatar».
Pour cela, le député du Hambu qui, rappelons-le, a souvent été du côté du Juwa lors des batailles parlementaires, a fustigé «ce manque de solidarité». Pour lui, la dernière sortie de l’ancien président révèle «un divorce masqué».
«Nous ne pouvons pas être dans le même gouvernement et voir un leader fustiger des décisions prises pourtant en commun accord, avec Juwa en l’occurrence», a-t-il souligné.
Il a aussi fait appel aux citoyens comoriens « à s’unir derrière leur président », ajoutant dans la foulée que «les citoyens pouvaient manifester leur mécontentement dans bien des domaines mais pas celui de la diplomatie».
Ali Mhadji tiendra, en outre, à préciser que «la décision du président Azali n’était pas contre le Qatar qui est un pays-frère, mais nous devions soutenir l’Arabie Saoudite avec laquelle nous avons des relations historiques et privilégiées avant même notre accession à l’indépendance».