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La crise anjouanaise diversement appréciée par la classe politique mohélienne

La crise anjouanaise diversement appréciée par la classe politique mohélienne

Politique | -   Mohamed Nassur Rizki

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Du fait de sa proximité géographique avec Ndzuani, Mwali suit avec une attention particulière la crise qui prévaut dans l’île triangulaire et redoute ses conséquences qui ne peuvent que l’affecter à son tour. La classe politique n’est pas du reste. La mouvance présidentielle comme l’opposition, chacune, va de son appréciation de cette situation préoccupante.

 

Les partisans du chef de l’Etat réunis à la Coordination du gouvernement de l’Union à Bonovo pour un point de presse lundi 22 octobre 2018 ne sont pas passés par quatre chemins pour condamner avec force la violence et rappeler que la paix est un atout appréciable pour le pays et doit à tout prix être sauvegardée comme le souligne Salim Djabir au nom de la notabilité. «Il est pour une guerre de salive et non d’une guerre avec les armes», a déclaré cet ancien président de l’Assemblée nationale. Et d’ajouter qu’ «un conflit armé affecte tout le monde en prenant l’ example de Mwali où déjà le carburant, le riz et autres produits de première nécessité étaient déjà retirés du marché pour être revendus ultérieurement à fort prix.

Il a félicité le gouvernement central pour «sa gestion responsable et sereine de la crise. Un représentant des jeunes lui emboita le pas en condamnant la manipulation de ses pairs pour prendre des armes pour des causes sans fondements et contraire à l’éducation de la paix et la tolérance enseignée. Il a appelé par la suite la jeunesse comorienne à rester vigilante. Pour le Grand cadi de l’île, «obéir à son maître, c’est obéir au prophète et faire le contraire c’est désobéir au prophète». Il a fait remarquer qu’aux Comores, «nous sommes tous d’une même famille et qu’une guerre ne peut qu’apporter désolation à tous». Inattendu dans ces lieux, le maire de Fomboni, pourtant pilier de l’ancien gouverneur Mohamed Ali Saïd (pas très proche de Beit-salam), s’est entre autres félicité que le calme soit revenu à Ndzuani.Il a émis le vœu que cela ne se reproduise plus à l’avenir et que «ceux qui étaient animés de mauvaises intentions reviennent durablement à la raison».

Côté opposition, même si elle ne s’est pas encore officiellement prononcée depuis que les forces armées régulières ont fait l’assaut réussi dans la médina de Mutsamudu, sans effusion de sang comme on en redoutait, Saïd Dhoiffir Bounou du Mouvement du 17 février et ancien président de l’Assemblée nationale, qui s’exprimait à titre personnel, déclare ne pas disposer assez d’éléments pour pouvoir s’y positionner d’une manière claire. Il se dit toutefois sceptique «car il redoute la continuité d’affaires pas claires». Pour Bounou, encore une fois comme dirait l’autre, «mouvance présidentielle et opposition ont raté une occasion de parler d’une même voix sur un sujet grave puisque ayant comme trait, l’avenir même du pays».



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