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“La femme comorienne n’a pas grand-chose à envier aux autres femmes du monde”, selon le Chef de l'Etat

“La femme comorienne n’a pas grand-chose à envier aux autres femmes du monde”, selon le Chef de l'Etat

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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Al-watwan a interrogé le président de la République, en marge de la célébration de la journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, sur ce qu’il pensait de la condition des femmes comoriennes mais surtout sur ce qu’il comptait faire pour améliorer le statut de la femme, au vu notamment de la loi Hadjira sur la promotion du genre qui attend toujours d’être promulguée , ou des recommandations des assises qui tablaient sur 40% de représentations féminines au niveau des postes de prise de décisions

 

A l’occasion de la célébration de la journée du 08 mars conçue pour marquer la lutte pour les droits des femmes, le président de la République a d’abord tenu à parler de l’importance de célébrer la journée de la lutte pour les droits de la femme. Il expliquera par ailleurs “que la femme comorienne n’avait pas grand chose à envier aux autres femmes du monde, par les responsabilités qu’elle détient, notamment par le fait que les biens immobiliers lui reviennent de droit”.

Le premier magistrat du pays reconnait néanmoins que beaucoup reste à faire. Il est à maintes reprises revenu sur le rôle joué par la femme dans la société comorienne, “il faudrait une journée spéciale pour expliquer, sensibiliser”, dira-t-il. Il indiquera par ailleurs qu’il serait mieux que la femme, compte tenu de ses responsabilités en milieu urbain comme rural, dans les foyers comme dans le monde de l’entreprise, puisse accéder à des postes de décision. “Avec nous”, précisera-t-il. 

“Faire preuve de réalisme”

Justement, lors des assises, qui ont eu lieu le mois dernier, les experts ont recommandé la représentation des femmes au niveau des postes de responsabilité à hauteur de 40%. L’année dernière, la députée Hadjira Oumouri a été l’initiatrice d’une loi sur la promotion du genre. D’aucuns attendaient l’annonce de sa promulgation au cours de cette journée symbolique. Les citoyens comoriens devront à l’évidence attendre un peu.


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“Une loi, c’est une loi mais il nous faut aussi faire preuve de réalisme. Nous pouvons même aller à un partage de 50% des postes, mais encore faudrait-il que tout cela soit acquis quand la machine sera lancée”. Azali Assoumani a insisté sur l’importance de cette loi et a exprimé sa reconnaissance à l’endroit de son initiatrice. Sauf qu'il ne faut pas non plus qu’un poste soit attribué à une femme en se basant sur le simple fait qu’elle soit de ce sexe, mais encore faudrait-il s’assurer qu’elle en ait les compétences”.

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