La campagne électorale bat son plein pour l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp). Après Ndzuani le mardi dernier, l’Amp a organisé son premier meeting de Ngazidja, vendredi 22 décembre à Mitsudje. Le rassemblement local a vu la participation de nombreuses personnes venues de presque toutes les régions de Ngazidja. Tout ce beau monde s’est retrouvé au stade de football de la ville.
Contrairement aux meetings habituels, celui de ce vendredi a été particulier sur le timing des intervenants, qui étaient laconiques, rompant avec les longs discours auxquels on était jusqu’à présent habitués. Seul bémol : aucun programme n’a été dévoilé. Ni le candidat au gouvernorat de Ngazidja, Ibrahim Mze, ni le candidat Azali Assoumani, n’ont décliné leurs projets si jamais ils sortaient vainqueurs du scrutin du 14 janvier prochain. Le locataire de Beit-Salam, comme il le fait ces derniers temps, a appelé à la paix et à l’unité des îles, richesse selon lui héritée de « nos anciens », mais qui serait menacée.
Stabilité
«On est des humains. Les divergences et les désaccords il y en aura toujours. Mais nous devons être ensemble pour faire avancer le pays », a plaidé Azali Assoumani, soulignant que chaque responsable rendra des comptes auprès d’Allah. Pour sa réélection, le candidat à la présidentielle a repris le très célèbre slogan selon lequel Paris ne s’est pas fait en un jour. Cette maxime n’a pas été sortie au hasard. Azali Assoumani ne faisait que s’aligner sur la même ligne que les intervenants qui l’ont précédé à la tribune à l’instar de son directeur de campagne, Houmed M’saidie et de Mohamed Issimaila. Ces derniers ont, en effet, invité la population à renouveler sa confiance au régime actuel, afin de lui permettre de poursuivre, selon eux, la construction de l’archipel. « Un pays ne se construit pas en deux ou trois ans », a martelé l’enfant de Mde Ya Bambao, qui a dit regretter que certains opposants aillent jusqu’à prôner la violence et le bain de sang. « Ils oublient qu’on ne peut prétendre à un développement sans stabilité », a-t-il rappelé. Et le président candidat de trancher que « personne ne viendra bâtir le pays à notre place ».
Au choix du candidat qui présidera aux destinées des Comores, Azali Assoumani s’est adressé aux militants rassemblés au stade de Mitsoudje par ces mots : « Si l’un d’entre vous vote tel candidat en échange de quelque chose ou par conviction, cela ne regarde que lui. Sachez que c’est vous qui élisez le président de la République et les gouverneurs par vos bulletins. Si vous décidez qu’il reste, ce sera ainsi jusqu’à ce qu’il se retire de son propre chef pour laisser la place à quelqu’un d’autre ».Le candidat Azali Assoumani a promis d’organiser une fois élu des assises sur l’Education. De son côté, Ibrahim Mze a rappelé qu’au-delà de ces meetings, pour remporter les élections, la campagne de proximité du village en passant par le quartier jusqu’au sein des familles doit se poursuivre.
Abdou Moustoifa