A la sortie de la rencontre avec le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (Apps), le chef de la délégation de la Mouvance présidentielle se montre convaincu que «c’est à travers le dialogue» que les acteurs politiques peuvent mettre à plat les blocages et trouver les solutions pour faire avancer le pays. Le chef de file de la Mouvance présidentielle, Ali Mlipva Youssouf, fait appel à l’opposition au «pragmatisme à venir débattre et à dépasser les appréhensions des uns et des autres pour le bien du pays».

Les révisions constitutionnelles

Selon lui, le dialogue n’est pas forcément synonyme de crise dans la mesure où l’on peut être en désaccord sur un point donné. Mais l’essentiel est de s’assoir pour en parler. «On ne peut pas parler d’une crise politique dans ce pays, il s’agit de divergences politiques.

Les institutions fonctionnent normalement, mais il y a des incompréhensions politiques entre nous et ceux qui sont dans l’opposition. Naturellement, si nous nous asseyons pour discuter, débattre et les apaiser, c’est toujours mieux. C’est là où est justifiée la démarche du chef de l’Etat. Nous sommes derrière lui et nous allons l’accompagner «, a-t-il déclaré.

Le patron de la mouvance fait par ailleurs savoir que l’Union africaine est venue pour s’enquérir de la situation sur place même si elle la suit à tout moment.
A l’en croire, l’Union africaine se félicite cette initiative prise par le chef de l’Etat. «C’est pour faire un constat et accompagner la dynamique du président qui consiste à réunir tous les Comoriens autour d’une table et de mener un dialogue à bâtons rompus pour apaiser le pays et consolider la paix», constate-t-il.

Ali Mlipva Youssouf indique, par ailleurs, que la Mouvance a exposé un bref historique, des accords de Fomboni, le changement constitutionnel intervenu pendant le régime Sambi, les Assises nationales, jusqu’en 2018-2019 où l’opposition s’est farouchement opposée à la révision de la constitution. «Et nous, en tant que Mouvance présidentielle, ne pouvons que l’accompagner dans cette démarche. L’Union africaine n’a pas été trop bavarde, nous, non plus», précise-t-il.