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La mouvance poursuit sa campagne à Mitsamihuli : pour «une nouvelle République, un nouvel Etat»

La mouvance poursuit sa campagne à Mitsamihuli : pour «une nouvelle République, un nouvel Etat»

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Dans un meeting qu’elle a tenu hier à Mitsamihuli, la mouvance présidentielle appelle à voter pour «une nouvelle République, un nouvel Etat». Membre du Radhi et directeur de campagne dans la région, Mihidhoir Sagaf ira jusqu’à affirmer que la Constitution en vigueur «a bouché toutes les possibilités de développement du pays. Elle a favorisé le sentiment d’appartenance à une île, le régionalisme et les liens de parenté». Pour sa part, la ministre de la Santé, Dr Rashid Mbaraka Mohamed Fatma, indique que «le président de la République a montré que les femmes peuvent tenir les rênes de l’Etat. Les femmes doivent s’impliquer et prendre les devants. Les jeunes pour leur part seront appelés à prendre plus de poids dans la prise de décision et auront à bénéficier d’une facilitation de financements pour la création d’entreprises».

 

Après le lancement officiel de la campagne pour le Oui au référendum à Mbeni lundi dernier, après l’officialisation de la coordination du Mbadjini en faveur du Oui, la mouvance présidentielle s’est retrouvée hier en fin d’après-midi dans le nord, précisément à Mitsamihuli, pour lancer la campagne au niveau de cette région. C’est devant l’épouse du président de la République, Ambari Daroueche, la ministre de la Santé, Dr Rashid Mbaraka Mohamed Fatma, le directeur de campagne au niveau national, Dr Sounhadj Attoumane ou encore le secrétaire général de la mouvance présidentielle, Ali Mlipva Youssouf, que l’ancien commissaire Abbas Mhadjou a tenu à s’expliquer ayant auparavant  soutenu Mouigni Baraka et ensuite Mohamed Ali Soilihi avant d’être aujourd’hui derrière le locataire de Beit-Salam.


«Nous sommes effectivement aujourd’hui derrière Azali Assoumani pour l’intérêt du pays, pour atteindre l’émergence, reformer le pays pour en finir avec la mauvaise gestion. Avoir notamment une bonne éducation, des routes adaptées, une santé meilleure et accessible. La diversion mise en place par l’opposition pour empêcher que justice soit faite en ce qui concerne les personnes qui ont pillé ce pays, ne mènera nulle part», a tenu à expliquer Abbas Mhadjou. Pour ce dernier, si l’opposition s’estime majoritaire, elle devrait voter le Oui pour se débarrasser de l’actuel président.


 «À partir du 30 juillet, nous aurons une autre République, un autre Etat et un autre président, Mitsamihuli votera Oui», dira-t-il avant d’insister sur l’intérêt de la région à voter le Oui en parlant de la route actuellement en construction et l’exploitation des potentialités touristiques désormais devenue une priorité. Tout comme à Fumbuni avant-hier, les intervenants lors de ce meeting, à l’image de Mihdhoir Sagaf, directeur de campagne dans la région, affirment que le référendum dans le Mitsamihuli atteindra les «80% si ce n’est plus».

Mihidhoir Sagaf a tout d’abord insisté sur le fait que le nouveau projet constitutionnel «permettra de lutter contre le chiisme incarné par certains qui investissaient les écoles coraniques et les mosquées sans toutefois que la loi puisse les arrêter».

«Une tournante renforcée et une égalité des chances»

Le directeur de campagne dans la région ira jusqu’à affirmer que la Constitution en vigueur «a bouché toutes les possibilités de développement du pays. Elle a favorisé le sentiment d’appartenance à une île, le régionalisme et les liens de parenté».

Poursuivant sur sa lancée, Mihidhoir Sagaf s’est appliqué à parler de la nouvelle loi fondamentale. «Nous savons que l’article 38 du nouveau projet de la Constitution permet aux femmes d’être devant tandis que l’article 52 permet d’améliorer le système de la tournante en offrant la possibilité de renouveler le meilleur président et d’en finir avec les postes inutiles à commencer par les vice-présidences. Les jeunes peuvent désormais candidater à la magistrature suprême dès 35 ans. Puisque l’on est dans la région de Mitsamihuli, il est important de rappeler que désormais, avec l’article 66, la constitution à venir donnera la possibilité à chaque région de disposer de son représentant au Palais du peuple», a-t-il détaillé avant de laisser la place au directeur de campagne, au niveau national, en la personne de Sounhadj Attoumane. Pour ce dernier, «les Comoriens des trois îles voteront le Oui massivement pour une nouvelle Constitution devant solidifier l’Unité, renforcer l’Etat de droit et viser l’émergence».


Devant le vice-président Moustadroine Abdou, les ténors de la mouvance à l’image de Houmed Msaidié, Maoulana Charif, Saïd Larifou ou encore Yahaya Mohamed Illiasse, la ministre de la Santé a pris la parole pour appeler à voter Oui pour «une tournante renforcée et une égalité des chances sans oublier la promotion du genre». Pour elle, «le président de la République a montré que les femmes peuvent tenir les rênes de l’Etat. Les femmes doivent s’impliquer et prendre les devants. Les jeunes pour leur part seront appelés à prendre plus de poids dans la prise de décision et auront à bénéficier d’une facilitation de financement pour la création d’entreprises».



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