En compagnie de représentant de l’Unfpa, le directeur général de l’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques (Inseed), Ahmed Djoumoi, a rencontré la presse, hier matin à l’hôtel Retaj, pour rendre publics les résultats du quatrième recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) réalisé en 2017.

Le patron de l’Inseed a tenu à rappeler que ce quatrième Rgph est une pratique universelle, tous les pays du monde en effectuent périodiquement et «les Nations unies recommandent en particulier, les pays en développement de mener cette opération de recensement de la population tous les 10 ans». Ce «4ème Rgph» a, révélé, selon Ahmed Djouma, «l’effectif de la population qui est de 758.316 habitants dont 51.567 habitants à Mwali (6,8%), 327.382 habitants à Ndzuani (43,2%) et 379.367 habitants à Ngazidja (50,0%)». Comparé aux précédents recensements, l’effectif de la population comorienne «est passé de 576 660 habitants en 2003 à 758 316 habitants en 2017, soit un taux d’accroissement de la population d’environ 2%».

Un taux d’accroissement de 2%

Pour Ahmed Djoumoi, ce recensement de 2017 est le quatrième que le pays a organisé depuis la création de l’Etat comorien. Selon ses précisions, le premier recensement est effectué après l’accession des Comores à l’indépendance en septembre 1980, le deuxième en 1991 et le troisième en 2003 puis celui de 2017. «Les données y afférentes sont aujourd’hui largement dépassées pour assurer le suivi de la stratégie de croissance économique et de la réduction de la pauvreté, notamment les progrès réalisés par les actions du gouvernement», a indiqué le patron de l’Inseed.

Hormis Mayotte

Ahmed Djoumoi a tenu à préciser que la réussite de cette opération a nécessité la mobilisation de 750 millions de francs et le déploiement de 1.500 agents recenseurs sur l’ensemble du territoire. «Cette opération se proposait de faire le bilan démographique, déterminer les caractéristiques de l’habitat et donner une situation de référence comme base d’appréciation de l’impact des politiques et des programmes de population mis en œuvre au cours de ces dernières années», a-t-il souligné. Ahmed Djoumoi a également précisé qu’au-delà du bilan démographique et des caractéristiques de l’habitat du pays, cette opération de recensement «fournira une base de données d’indicateurs et des tableaux de bord récents et fiables sur tous ce qui concerne l’effectif et les caractéristiques de la population, les habitations et l’habitat en vue des données de référence pour l’élaboration des futures politiques nationales de développement». Les chiffres de l’Inseed ne tiennent pas compte des données démographiques de l’île comorienne de Mayotte occupée.

Hamida Soumaila Malide
(stagiaire)