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Lamamra rencontre la Mouvance et l’Opposition

Lamamra rencontre la Mouvance et l’Opposition

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Engagé dans un exercice qui consiste à favoriser le dialogue entre le Pouvoir et l’Opposition, le Haut Représentant de l’Union Africaine, Ramtane Lamamra, a rencontré hier après-midi la Mouvance présidentielle et l’Union de l’opposition à l’hôtel Retaj. Pour les parties concernées, il s’agit de discussions de reprise de contact avant les échanges proprement-dits. Selon le leader du parti Radhi, Houmed Msaidie, la Mouvance présidentielle est tout à fait disposée à discuter avec l’Union de l’opposition.

 

«Nous n’avons aucun problème ni aucun tabou du moment où, l’Opposition reste disposée à dialoguer sur les voies et moyens devant permettre l’organisation des prochaines échéances électorales.», a-t-il déclaré à la sortie de l’entretien avec l’émissaire de l’Ua, avant d’ajouter que «Ces dernières demeurent la priorité des priorités, sachant que le référendum du 30 juillet reste de l’histoire ancienne». «Je rappelle que toutes les parties campaient sur leurs positions sans pour autant empêcher la tenue du référendum. Par conséquent, si l’autre partie est d’accord, l’on va discuter sinon, l’on ira aux élections», a souligné Houmed Msaidié, dans un air décisif. Si un accord est souhaité dans la mesure où, «Lamamra réussit toujours ses missions», la Mouvance présidentielle ne compte pas revenir sur le processus référendaire, à en croire les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur qui appelle au débat et à la confrontation démocratique afin de trouver un accord et «enclencher les préparatifs préalables aux élections du président et des gouverneurs».

Les élections anticipées

Reçue après la Mouvance présidentielle, l’Union de l’opposition est bien évidemment aux antipodes des propos de l’ancien ministre de l’Intérieur. En effet, selon le président de l’Opposition, «le pays est dans une crise profonde jamais observée dans le pays, même lors de la période coloniale, la période du mercenariat ou celle du séparatisme». Raison pour laquelle, la venue de la mission de l’Union Africaine «est tout à fait pertinente». Pour l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, «l’Union africaine s’est portée garante des Accords de Fomboni. Elle doit par conséquent venir pour essayer de dénouer cette crise». Le plus important dans ces discussions reste la paix dans le pays. L’Union de l’opposition attend de cette mission la sauvegarde des accords de Fomboni qui ont apporté l’unité nationale, la paix et la stabilité. L’Union africaine avait un bureau à Moroni pour veiller sur la réconciliation nationale. L’année dernière, elle a plié bagages pour cause de certitude quant à la paix dans le pays. Après quinze ans de stabilité, nous avons constaté qu’aujourd’hui nous sommes revenus en arrière». L’Union de l’opposition estime que l’Ua a l’obligation de venir «voir le pourquoi et le comment nous sommes arrivés à la situation de crise qui prévaut actuellement dans le pays».

Les Accords de Fomboni

Quant à la question du référendum et des élections présidentielles anticipées, l’ancien candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016, Mohamed Ali Soilihi, contrairement à la position du gouvernement, trouve que les discussions «devraient se baser sur les problèmes ayant conduit au statu quo politique actuel. Si l’on affirme que l’on peut discuter de tout sauf du référendum, lequel nous a conduits à la situation actuelle, pour quel intérêt devons-nous dialoguer ? Nous devons poser les problèmes sur la table et trouver des remèdes». L’émissaire de l’Ua devait renconter également les gouverneus des îles. Au vu des premiers échanges avec la Mouvance et l’opposition, les débats promettent d’être relevés. L’émissaire de l’Ua a du pain sur la planche. Wait and see !


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