Candidat indépendant aux élections présidentielles anticipé, Achmet Saïd Ahmed, leader du mouvement Hury, a rencontré la presse, le 6 février pour rendre public son courrier rédigé à l’attention des organisations internationales. Distribué à la presse, ce courrier a pour objet d’alerter sur la situation du pays en matière de liberté, et aussi son inquiétude par rapport à la tenue de l’élection présidentielle anticipée du 24 mars prochain. Selon l’auteur de ce courrier, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, prétend, ici et là, que la paix et la concorde civile règne aux Comores, «mais malheureusement, la situation actuelle du pays le contredit».
Le candidat soutient, dans sa correspondance, que le désespoir du peuple «est à son paroxysme», «c’est la désillusion et le désenchantement pour la majorité de la population». Par rapport «aux restrictions des libertés» citées, le candidat qui se dit porteur de la voix des plus démunis.  (...). Au sujet de ce scrutin anticipé, Achmet Saïd Mohamed soutient qu’il est important que ces élections du 24 mars prochain se déroulent dans «un contexte apaisé, serein, transparent et sécurisé afin de garantir le respect de l’expression démocratique des citoyens comoriens». Pour atteindre ses objectifs, il pense qu’il est important que ces élections ne puissent faire objet d’aucune contestation auprès des citoyens comoriens mais également auprès de la communauté internationale. «Il serait judicieux que vous mandatiez des experts pour observer et rendre compte du déroulement des élections, et cela pendant toute la durée du processus électoral, dès l’ouverture de la campagne jusqu’au jour de l’annonce des résultats définitifs», a-t-il sollicité auprès de la communauté internationale.
Interrogé sur ce qu’il pense de la présence d’expert internationaux, le candidat a répondu qu’il n’est pas question de demander la venue des traditionnels observateurs des organisations internationales ou d’une force armée étrangère. «Nous voulons que la communauté internationale joue pleinement son rôle pour veiller au bon déroulement du scrutin. Quant à la présence d’une force, nous avons une armée qui fait correctement son travail. Ces deux choses réunies, nous aurons des élections qui se dérouleront dans le strict respect des valeurs démocratiques». S’agissant de son programme, le candidat soutient qu’il «envisage de rompre avec le système de démagogie que le pays connait depuis son indépendance et compte faire table-rase du système entier».