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Le chef de l’Etat sur Radio France internationale : Des grâces présidentielles attendues ce mercredi

Le chef de l’Etat sur Radio France internationale : Des grâces présidentielles attendues ce mercredi

Politique | -

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Dans une interview accordée hier mardi à nos confrères de Radio France internationale (Rfi), le président de la République a fait savoir que des grâces seront rendues publiques «demain ou après-demain», soit mercredi ou jeudi. «Les gens vont comprendre que l’on doit s’asseoir ensemble et travailler pour l’intérêt du pays», a-t-il indiqué en guise de justification.

 

Des grâces présidentielles sont attendues ce mercredi ou demain jeudi au plus tard. C’est l’une des annonces majeures faites hier par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, dans une interview accordée à nos confrères de Radio France Internationale (Rfi). Le président de la République est resté fidèle à ses engagements en expliquant que la mesure de grâce est prise dans le but de rassembler tout le monde pour le bien du pays. «J’ai décidé de faire de l’apaisement. C’est-à-dire, demain ou après-demain, il y a des grâces, des diminutions de peines qui devraient être faites. J’espère que ce geste-là va être accepté, que les gens vont comprendre que nous n’avons aucun intérêt à mettre les gens en prison, que les gens vont comprendre que l’on doit s’asseoir ensemble et travailler pour l’intérêt du pays», a-t-il indiqué à Christophe Boisbouvier, Le président s’est abstenu à donner de détails sur la nature des peines à alléger et le profil des personnes à gracier, soulignant que ses collaborateurs sont en train d’y travailler. «C’est un travail que je fais avec les juristes. Donc, vous allez le savoir… Mais vous dire à partir d’aujourd’hui que c’est tel ou tel, cela n’a pas de sens», a-t-il précisé. Ces grâces présidentielles font sans doute partie des mesures d’apaisement promises par le chef de l’Etat à l’occasion de son investiture dimanche 26 mai au stade Maluzini.


Azali Assoumani se montre entièrement disposé à tout dialogue avec les acteurs politiques du pays sans que cela ne remette pas en cause les acquis du processus électoral engagé depuis le référendum de juillet 2018, suivi des élections anticipées du mois de mars 2019. «Les Comoriens se sont prononcés avec dignité, la communauté internationale a accepté. Il n’y a pas d’élection et j’espère qu’il n’y en aura pas avant cinq ans. On ne peut pas se mettre dans des élections tous les deux ans», a tenu à préciser Azali Assoumani.  
Le chef de l’Etat a fait part de son attachement à la liberté de la presse à condition que celle-ci soit véritable, exercée par des professionnels en la matière, capables de savoir «leurs droits et leurs devoirs». Pour lui, la liberté d’informer n’autorise pas tout, annonçant l’organisation prochaine d’un séminaire national sur ce sujet. «Les journalistes de ce pays, je vais les inviter, eux-mêmes, à ce que l’on fasse un séminaire sur la presse aux Comores», a promis le chef de l’Etat.


A.S.Kemba

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